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Majoral, Pradal, Porcu...les experts au chevet de l'USAP - Lindependant.fr

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Face à une équipe qui perd ses matches et risque d'y laisser quelques poignées de supporters exaspérés, les anciens du club déclarent l'état d'urgence et montent au soutien. En bloc. Nous avons recueilli leur ressenti. Gérard Majoral : "Si Marty et Pérez avaient les clés du camion…" Ancien 3e ligne aile. "L'USAP a tout... Lire la suite

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Face à une équipe qui perd ses matches et risque d'y laisser quelques poignées de supporters exaspérés, les anciens du club déclarent l'état d'urgence et montent au soutien. En bloc. Nous avons recueilli leur ressenti.

Gérard Majoral : "Si Marty et Pérez avaient les clés du camion…" Ancien 3e ligne aile.
L'USAP a tout pour réussir. Un beau stade, de bons équipements, un vrai budget, un staff expérimenté et des joueurs très pros, mais à se demander s'ils ne sont pas surpayés ou sous entraînés. Parce que Vannes, quoi ! Je les respecte ces Bretons, c'est énorme ce qu'ils ont fait dimanche, mais pour nous, les anciens du club, c'est source de tristesse et de colère. À l'époque, il y avait des façons différentes de perdre. On avait le même terrain aux mêmes dimensions et on avait même connu la grève des supporters dans les années 90, mais au final on s'était pris en main et, toutes les forces vives ensemble, on avait remonté la pente. Il faut dire qu'en ces temps, les caractériels, on les laissait s'exprimer alors qu'aujourd'hui on les met dehors. Si Marty et Pérez avaient les clés du camion, ils seraient sûrement capables de redresser la barre. De dire stop, on s'agace un peu et on y met la tête. Ce vieux ressort identitaire qui fédère ne fait peut-être pas gagner de match, mais il permet souvent de ne pas en perdre. N'oublions pas qu'au rugby, nous sommes dans le monde du spectacle où il est impossible de concilier un public en fusion avec nos joueurs qui entrent sur le terrain en marchant. Alors oui on est au fond du seau, mais il faut se serrer les coudes et revenir à nos valeurs, à un discours proche du peuple et des supporters et à un jeu qui va avec. La descente de l'USAP en Pro D2 a coûté 1 % du PIB au département qui n'a pas les moyens d'en perdre un de plus en tombant en Fédérale. "Au maille !" Il faut mettre le feu au terrain et en avant Guingamp !".

Jérôme Pradal : "Arrêter d'être petits bras". Ancien 2e ligne.
Je pense que le problème ne vient pas que du vestiaire, il fait également appel au moral de l'équipe, un groupe qui n'est pourtant pas loin d'être au niveau requis. Il suffit d'être moins léger à l'ouverture et d'une meilleure gestion du jeu pour y arriver. En attendant, on est dans le dur, il faut donc arrêter d'être petits bras pour marquer des points et jouer la gagne. L'USAP a déjà grillé tous ses jokers.


Barend Britz : "Rien ne sert de siffler" . Ancien 2e ligne.
Quand tu vois tout le monde tourné contre toi, tu te sens orphelin. Alors, même si le cœur n'y est pas chez les supporters, ils doivent comprendre que c'est maintenant que l'USAP a besoin de tous ses drapeaux, des cris et des chansons. Le problème de l'équipe, qui manque d'envie et souffre de frilosité, - j'accuse les joueurs de jouer sans fierté -, c'est au staff de le régler. Rien ne sert de siffler ou de boycotter le stade. Surtout qu'on est seulement sur des matches aller, donc tout reste possible. Moi, j'ai confiance.

Christophe Porcu : "Faire mal pour vaincre'' . Ancien 2e ligne.
On a tout perdu en peu de temps. Ça fait mal au cœur de voir un club qu'on aime sombrer dans une telle situation sportive et mentale, mais il ne faut surtout pas lâcher. Le mal est remédiable car si les premiers fautifs sont les joueurs, ils ne sont pas devenus des chèvres du jour au lendemain... Certains ont connu le Top 14, d'autres ont l'habitude de la Pro D2, les jeunes sont prometteurs, ils doivent donc se retrouver sur les fondamentaux, l'agressivité, la combativité, l'engagement et la défense. Il n'existe pas cinquante tactiques, la seule efficace consiste à faire mal pour mettre l'adversaire en danger. Ce n'est pas en continuant de faire des croisés et des sautés qu'on montrera un esprit guerrier. La prise de conscience doit être rapide et collective.

Aline Sagols : "On est en perdition" . Ancienne 3e ligne, rugby féminin.
Je suis désespérée et très inquiète comme toute la population catalane. Malgré le discours apaisé de l'USAP et de ses entraîneurs qui ne laissent pas transparaître de souci particulier, nous sommes en perdition et donc en attente d'une réaction qui n'arrive pas. Je crois qu'on ne va pas chercher le problème là où il est. Au lieu de se ressouder autour des valeurs catalanes et de l'histoire magnifique du club, on parle de changer de staff. À chaque fois on le fait et ça ne va pas mieux, c'est même pire. Le rugby professionnel est une aventure humaine qui malheureusement n'existe plus à l'USAP depuis quelques années. En fait, à l'USAP on ne construit pas, on détruit. Les joueurs ne s'en rendent même pas compte, je ne vois donc pas à quoi ils pourraient se raccrocher.

Olivier Olibeau : "On ne mène pas un vestiaire à la baguette" . Ancien 2e ligne, champion de France 2009.
"La vie de vestiaire est ce qui prime dans la vie d'un club et j'ai l'impression que depuis quelques années l'ambiance est trouble, saumâtre dans le vestiaire de l'USAP où il manque des joueurs cadres référents. Des gars de caractère, fédérateurs qui rassurent les autres, qui les accompagnent et qui permettent aux désaccords d'éclater. Dans le vestiaire, les non-dits devraient être interdits car les accrocs font sortir la testostérone et c'est indispensable. Sinon le malaise est éternellement latent, la preuve ici où il dure depuis la descente en Pro D2. Pour relever la tête, le club a donc besoin de gens qui l'aiment et fassent le lien entre le sportif et le non sportif. On ne demande pas à des joueurs d'être performants à la manière d'une entreprise avec ses salariés. Dans une équipe, qui de surcroît manque de collectif et de maturité, la baguette ne marche pas. Il faut trouver d'autres solutions et je pense que l'USAP y travaille et sait qu'il existe plein de gens de bonne volonté dans ce département prêts à s'investir.
 
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