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L'Usap dans l'Equipe

Albera

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Pour ceux qui critiquaient l'équipe hier.

Perpignan s'agite alors que Montpellier cogite en Top 14​


Sportivement et en termes de ferveur, Montpellier, 13e, trois défaites consécutives, et Perpignan, 8e, quatre succès de rang, sont sur des dynamiques opposées.​



Cobus Reinach et les Montpelliérains s'étaient inclinés face aux Perpignanais (16-23) lors de la 8e journée de Top 14, le 18 novembre. (Alexandre Dimou/Icon sport)





C'est un épisode qui en dit long sur les écarts de ferveur que suscitent Montpellier et Perpignan. Début avril, le MHR verrouillait sa billetterie, assaillie par les supporters de Perpignan en vue du match prévu samedi (17 heures). Face à la colère de ceux qui n'avaient pas encore de ticket, le club héraultais, qui jouera sa survie dans le Championnat, avait même dû se justifier par communiqué, expliquant vouloir privilégier ses abonnés. Via des codes d'accès, ces derniers ont notamment pu acheter des places en priorité. Ce qui n'a pas apaisé les sarcasmes des supporters de Perpignan, qui se sont rués sur des places ouvertes en début de semaine.



Au GGL Stadium, ils devraient être entre 3 000 et 4 000 selon la fourchette des estimations du MHR à l'USAP. Le match va se jouer à guichets fermés (12 600 places assises + 1 700 debout). Une rareté : le dernier guichets fermés à Montpellier remonte à la réception de l'UBB il y a deux ans (22-23, le 24 avril 2022). Difficile de remplir le GGL Stadium, quand Aimé-Giral (15 500 places pesage inclus) a déjà six guichets fermés cette saison. Entre les deux voisins à l'échelle du Top 14 - séparés de 150 km et de deux autres géants de l'histoire du rugby français, Narbonne et Béziers -, la ferveur n'a donc rien à voir.
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Le nombre de Brennus de l'USAP. Le MHR n'en a remporté qu'un seul, en 2022.
Dans le coin sang et or, un club historique, seul étendard, avec les Dragons Catalans (rugby à XIII), du sport de haut niveau dans sa ville (121 139 habitants en 2021) et dont l'identité catalane transpire à chaque rendez-vous à domicile. Dans le coin bleu, un MHR fondé en 1986, qui a décroché son premier Bouclier il y a deux ans (victoire 29-10 face à Castres), coexiste avec des clubs d'élite dans chaque sport collectif majeur et peine à dégager une image fédératrice même dans sa ville (305 743 habitants en 2021). Le combat est déséquilibré dès le premier coup de cloche. « Au foot, c'est la famille Nicollin. Au hand, c'est l'ère Patrice Canayer, des jeunes qui sortent du centre de formation et y gagnent des titres, nous souffle un retraité passé par Montpellier et Perpignan. C'est pareil avec l'USAP, ne serait-ce qu'en prenant l'exemple du staff 100 % catalan. Que dégage le MHR ? Ce club est tellement instable. Le dernier guichets fermés, c'était le dernier match à Montpellier de deux enfants du club, Louis Picamoles et François Trinh-Duc, mais qui jouaient dans l'équipe d'en face... »


« Il y a un noyau de fidèles mais le reste du public est assez volatil »

Philippe Saint-André, entraîneur du MHR à l'époque du titre




Le titre de 2022 aurait pu lancer une meilleure dynamique en termes d'affluence et d'ambiance mais son effet s'est déjà estompé. « Les résultats sportifs sont déterminants, explique la communication du club. On a eu un effet billetterie quelques mois après le titre, le public venait car on gagnait. Depuis, c'est plus compliqué, mais on est dans nos objectifs. » Cette saison, pourtant galère sur le plan sportif, le MHR occupe la douzième place du classement honorifique des affluences (devant Castres et Oyonnax). « On arrivait à avoir une base de 8 000 à 10 000 spectateurs mais c'était dur de trouver ces 3, 4 000 dernières personnes qui vont remplir le stade et provoquer cet effet d'attente pour avoir des places, se rappelle Philippe Saint-André, le manager du titre de 2022. Il y a un noyau de fidèles mais le reste du public est assez volatil. Ça se remplit quand le grand Toulouse vient ou quand les Catalans débarquent. »
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94 %

Le taux de remplissage du stade Aimé-Giral, où évoluent les Catalans, cette saison. Le GGL Stadium, quant à lui, affiche un taux de remplissage de 85 %.
Si la ferveur autour de l'USAP en avait pris un coup avec la descente du club en 2014, la première de sa longue histoire, elle a repris de plus belle ces dernières années. « Les titres en Pro D2 (2018 et 2021), puis les deux barrages pour le maintien, à Mont-de-Marsan en 2022 et à Grenoble l'année dernière, ont provoqué un énorme retour de l'engouement, estime Vincent Panabieres, président de la Penya Trabucayres, l'un des plus gros groupes de supporters de Perpignan (qui en recense officiellement 19, contre 3 à Montpellier). Ceux qui étaient enfants lors des finales de 2009 et 2010 s'accrochent désormais à cette nouvelle histoire qui marche bien, avec la même passion que les anciens qui continuent de venir au stade. »
« C'est un public très chaud mais exigeant »

François Rivière, président de l'USAP


« On avait un public habitué au haut de l'affiche, aux titres, donc il a fallu changer le paradigme, confirme François Rivière, président de l'USAP depuis 2013. C'est un public très chaud mais exigeant. On a beaucoup travaillé sur l'importance du seizième homme, ce n'est pas un cliché à Aimé-Giral, tant les supporters ont pesé dans des matches accrochés. 500 supporters à Oyonnax (14-15, le 23 mars), c'était incroyable. Contre Castres (43-12, 30 mars) et Lyon (51-20, le samedi), les gens restaient dans les tribunes 15-20 minutes à la fin du match pour profiter avec les joueurs. Je n'avais jamais vu ça. »
La série de neuf victoires de rang à domicile et le doux rêve d'entrer dans le top 6 ne font qu'agiter un peu plus cet engouement. Les places pour la venue de Lyon étaient parties en 30 minutes. Si le MHR a trouvé une parade pour résister plus longtemps, une bonne partie de son stade samedi aura quand même de faux airs d'Aimé-Giral.
 
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