Il est évident que depuis 20 ans et plus, il y a un dynamisme économique sur Toulouse dû à l'industrie aéronautique. Il y a aussi une certaine corrélation avec le niveau de vie, bien sûr pas automatique, mais dans l'échelle des salaires, l'aéronautique paye bien proportionnellement et surtout fait travailler autour.
Le dynamisme génère de l'emploi, l'emploi attire localement avec les répercussions sur le marché immobilier local. Tout l'est et le nord-est toulousain se peuple, construit, s'installe avec toutes les conséquences que ça entraîne sur le commerce, le scolaire, etc... et la position dominante de l'agglomération toulousaine dans le département et la région le devient encore plus.
Je ne sais pas si du coup les prix de l'immobilier sont identiques à ceux de Perpi et alentours, mais dans ce domaine, je ne suis pas sûr que l'augmentation de la demande fasse baisser les prix... mrgreen
Pour ce qui est du Stade Toulousain, il est clair que la bonne santé financière du club est liée à ce dynamisme; on ne compte plus les clubs de rugby autrefois titrés qui ont pâti des problèmes économiques locaux. Tarbes est sportivement descendu symétriquement au démantèlement de son Arsenal et du tissu industriel lié, Bagnères et Lourdes pareil par contre-coup, toutes les villes moyennes comme Agen, Pau, Narbonne, Béziers, etc... autrefois places-fortes du rugby ont le plus grand mal à rester dans le coup.
Mais sa bonne santé financière, le Stade Toulousain le doit surtout au fait que dès les années 80, ils ont mis en place un partenariat à long terme avec le monde de l'entreprise (Airbus puis EADS, la Société Générale, etc...) qui était très en avance sur la gestion économique des clubs de rugby à l'époque, et travaillé très tôt sur l'image du club, son marketing et les produits dérivés (le supporter toulousain est peut-être bobo mais il dépense, lui...).
Comme tout ça s'est fait parallèlement au projet sportif lui-aussi novateur du club avec les résultats que l'on sait, la dynamique a toujours été bonne, même en année "moyenne" sportivement, et avec des perspectives économiques de l'aéronautique bonnes à moyen voire à long-terme.
Cet ensemble de raisons explique l'excellente santé financière du club, sur laquelle repose le fait qu'année après année, sans nécessairement tout gagner, le ST reste sportivement un des 2 ou 3 gros clubs de l'élite. Bien entendu au-delà des qualités propres de management de Novès qui sont dans la durée indéniables.
A Paris ce serait x3, évidemment grosso modo mais ça ressemble à ça...