Le 9 février ... L'USAP se déplace à Bayonne, un peu d'histoire...

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Ce 9 février, l'USAP se déplace à Bayonne pour un match pas tout à fait comme les autres. Un peu d'histoire ...

Au début du siècle dernier, la FFR n'existant pas encore (et encore moins la LNR), le championnat de France de rugby était organisé par l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA ou, plus communément, l'Union). Jusqu'en 1911, le champion du Languedoc n'était "invité" qu'à disputer le championnat de France de deuxième série (deuxième échelon national). Mais le XX avril 1911, le champion du Languedoc (l'ASP) remporta la finale de ce championnat. Ainsi, à partir de 1912, le champion du Languedoc fut invité par l'Union à participer au Championnat de France de première série. Champion du Languedoc sans partage depuis 1905, l'ASP a, enfin, gagné le droit d'évoluer dans la cours des grands.

Malheureusement, l'année 1912 ne fut pas de tout repos pour l'ancêtre de l'USAP. En effet, tout avait bien commencé le 7 janvier par une victoire écrasante (16 à 0) de l'ASP sur le RC Narbonne. Cette rencontre soldait ainsi le championnat du Languedoc de la meilleure des façons pour les catalans. S'était malheureusement sans compter sur le Comité du Languedoc qui, devant les plaintes narbonnaises, décida de faire rejouer la rencontre le 28 à Maraussan ou, pour la première fois en 8 ans, les catalans s'inclinèrent face aux narbonnais qui devenaient champions ... et allaient disputer la première rencontre d'un club du Languedoc en première série (défaite 19 à 0 face au Stade olympien des étudiants de Toulouse). Dans les mois qui suivirent, un conflit latent entre certains dirigeants et joueurs du club allait aboutir au départ (pour ne pas dire exclusion) de plusieurs membres de l'ASP (dont Gilbert Brutus) qui allaient fonder le SOP.

A l'issue de cette saison 1912, l'ASP allait recruter un gallois, Rowland Griffiths, qui, en tant que capitaine et entraineur de l'équipe, leur apprenait le jeu de passe. Il titularisa aussi un junior du club très prometteur : Aimé Giral. Après avoir reconquis le titre de champion du Languedoc, l'ASP allait défier le RC Toulon, champion du Littoral, sur ses terres pour s'imposer 16 (4 essais et 2 buts) à 0. C'était le dimanche 9 février 1913.

Ce jour là, la composition de l'ASP était la suivante :
Récot
Cot, Griffiths (cap), Corrégé, Amilhat
Giral (o), Fournier (m)
Lyda, Schuller, Saguy
Bedos, Gravas
Bobo, Tom, Déjean

Depuis, l'ASP a remporté le championnat de France en 1914, perdu 6 de ses joueurs lors du conflit mondial et fusionné en 1919 avec le SOP pour donner naissance à l'USP.

L'USP remporta le titre en 1921 et 1925 (plus deux finales en 1924 et 1926) puis fusionna en 1933 avec l'ACP (Arlequins club perpignanais - ou Quins) pour donner naissance à l'USAP.

L'USAP qui remporta les titres en 1938, 1944, 1955 et 2009, fut finaliste en 1935, 1939, 1952, 1977, 1998, 2004 et 2010. Ajouter à cela 3 titres en Du Manoir (1935, 1955 et 1994) et une finale européenne (2003).

Autre chose ? Ah oui, depuis ce 9 février 1913, aucune équipe (ASP, USP ou USAP) n'a connu la relégation.

100 ans de présence dans l'élite du rugby français(*), c'est ça l'USAP.

Pour tout ceux qui ont fait le club et à tout ceux qui continueront à en porter les couleurs, je dis simplement merci.

(*) En 1930 et 1931, l'USP disputa le championnat UFRA avec, notamment, le Stade Toulousain.

 

Et pour fêter ça on y ira sans Guirado, ni Mas, voire Tao ou Vahaa.

 

Nostalgique ... historien ... curiosité intellectuelle ????

 

Passionné, tout simplement

 

bobo jouait à l'usap à l'epoque !!!!mrgreen

 

Pourquoi ? Ils descendront du bus à St-Gaudens ?

 

C'est un doublon.

 

Moi je dis merci à toi M@nu pour ce cours d'histoire usapiste :6775:

 

De rien ... Faudra juste penser à remonter le message dans un peu moins d'un mois.

 

Un petit up pour rappeler que le match de samedi ne sera pas qu'un simple match parmi les autres ...

Je regrette juste que le club n'ait pas mis en avant cette particularité : 100 ans de présence continue dans l'élite. Après tout, il n'y a qu'un Stade Toulousain pour avoir fait mieux que nous (l'ASM "n'est" arrivé dans l'élite "qu'en" 1925) ...

 

Merci pour ce rappel ! Samedi, à Bayonne, il suffirait que les joueurs portent un brassard avec cette simple date "9 février 1913"