• Rentre dans la mêlée des discussions enflammées ! :) Inscris toi en 2 minutes, et même en 10 secondes grâce à ton compte Facebook ! Les supporters t'attendent pour partager des avis ! JE M'INSCRIS ›››

L’arbre Qui Cachait Le Chagrin - Lindependant.fr

Articles de presse

Passe sa vie sur le forum
l-arbre-qui-cachait-le-chagrin_1020433_180x120.JPG
rugby à xv. La disparition d’Alewyn Joubert a ému le monde du rugby. La génération de l’USAP 1998 est sous le choc.
Pascal Meya, ancien pilier de l’USAP, ne pensait pas faire face si tôt à cette douleur. « Quand tu prends les finalistes 1998 (battus 34 à 7 par le Stade Français en finale du Top 16) et que tu commences... Lire la suite

Lire la suite ...
 
tres joli titre
 
rugby à xv. La disparition d’Alewyn Joubert a ému le monde du rugby. La génération de l’USAP 1998 est sous le choc.

Pascal Meya, ancien pilier de l’USAP, ne pensait pas faire face si tôt à cette douleur. « Quand tu prends les finalistes 1998 (battus 34 à 7 par le Stade Français en finale du Top 16) et que tu commences à regarder les carnets de deuil, ça fait bizarre. On est tous sous le choc. » La mort d’Alewyn Joubert, qui a mis tragiquement fin à ses jours, mercredi, à l’âge de cinquante ans, a plongé toute une génération dans l’hébétude et l’incompréhension.

Sa façon singulière de s’exprimer en français, hoquetant à toute vitesse d’un air malicieux, attirait spontanément la sympathie, de même que ses placages dévastateurs sur l’adversaire suscitaient une sincère admiration dans l’autre pays de la castagne. Bleu et Bok à la fois, émouvante incarnation du sportif doux-dingue comme seul le rugby sait en produire. « Je suis comme un platane dont les branches sont en France et les racines en Afrique du Sud », aimait refleurir chaque saison Alewyn Joubert, de l’USAP (1991-2001) à Grenoble, en passant par Narbonne (2001-2003), où il fit apprécier ses talents d’ailier près de quinze ans. L’arbre, désormais, ne chantera plus.
l-arbre-qui-cachait-le-chagrin_1020433_657x409p.JPG

Rugby à XV

  • par Vincent Couture
  • Le 10 novembre à 10h44 | Mis à jour il y a 7 minutes
  • 0
Abonnés L’arbre qui cachait le chagrin
Pascal Meya, ancien pilier de l’USAP, ne pensait pas faire face si tôt à cette douleur. « Quand tu prends les finalistes 1998 (battus 34 à 7 par le Stade Français en finale du Top 16) et que tu commences à regarder les carnets de deuil, ça fait bizarre. On est tous sous le choc. » La mort d’Alewyn Joubert, qui a mis tragiquement fin à ses jours, mercredi, à l’âge de cinquante ans, a plongé toute une génération dans l’hébétude et l’incompréhension. Sa façon singulière de s’exprimer en français, hoquetant à toute vitesse d’un air malicieux, attirait spontanément...
Sa façon singulière de s’exprimer en français, hoquetant à toute vitesse d’un air malicieux, attirait spontanément la sympathie, de même que ses placages dévastateurs sur l’adversaire suscitaient une sincère admiration dans l’autre pays de la castagne. Bleu et Bok à la fois, émouvante incarnation du sportif doux-dingue comme seul le rugby sait en produire. « Je suis comme un platane dont les branches sont en France et les racines en Afrique du Sud », aimait refleurir chaque saison Alewyn Joubert, de l’USAP (1991-2001) à Grenoble, en passant par Narbonne (2001-2003), où il fit apprécier ses talents d’ailier près de quinze ans. L’arbre, désormais, ne chantera plus.

Renaud Peillard n’en a pas dormi de la nuit et hier, au matin, sa voix trahissait les regrets amers de celui qui n’a rien décelé, rien pressenti. « Je l’avais appelé l’an dernier, il avait l’air bien, plein de projets. Là, partir en couilles comme ça... Je n’arrête pas de cogiter. Alewyn était un grand humaniste. Il avait le cœur sur la main. » La « Peille » se souvient notamment d’un voyage en camionnette, où Alewyn Joubert lui avait fait visiter l’Afrique du Sud, le Zimbabwe et le Botswana. « Je le revois offrir à boire à deux orphelins. Bien que discret, c’était un super mec. »

Il ne s’était jamais remis de la mort d’un de ses enfants

Meya, Peillard, Tutard, Majoral, Thomas Lièvremont..., on pourrait citer un à un les vice-champions de France 1998, ainsi que tous ceux qui ont joué avec lui. « Je l’avais accueilli six mois chez moi à son arrivée à Perpignan. Il est arrivé tout timide mais il s’est vite imposé par sa vaillance. Sur le terrain, c’était un dur », confie son compatriote Barend Britz, dévasté par ce morbide destin. USAP-Grenoble, dimanche à Aimé-Giral. L’entraîneur Patrick Arlettaz y voit comme un clin d’œil symbolique. « J’aurai une grosse pensée pour lui au moment du match. Quand j’ai démarré ma carrière à dix-sept ans, je jouais ma place contre Alewyn, ce n’était pas simple. Sa mort nous attriste beaucoup. »


Alewyn Joubert, lui, cachait son désespoir depuis la disparition d’un de ses quatre fils en bas âge, victime d’une insuffisance cardiaque. « Il m’avait dit qu’il ne s’en était jamais remis », témoigne Peillard. « Il fait aussi partie de cette génération à mi-chemin entre l’amateurisme et le professionnalisme pour qui l’après-rugby n’a pas toujours été évident », avance Paul Foussat, son premier coach à l’USAP, en 1991. Une année qui vit le Sud-Africain batailler aux côtés des Arbo, Plana, Arlettaz... Le monde est petit. Peut-être était-il trop étouffant pour Alewyn Joubert, dont la carrière s’était terminée au sein du club amateur d’Ugine-Albertville - où il résidait -, avant qu’il ne se lance dans le négoce viticole via le site d’e-commerce Vins Joubert, en partenariat avec l’Afrique du Sud. « C’est un garçon qui avait un super relationnel. Discret, disponible, dur au mal, jamais blessé, il décevait rarement. Quand je pense que les acteurs de la finale 1977 sont encore tous vivants...», s’émeut Foussat. Dimanche, Aimé-Giral rendra un dernier hommage à ce digne serviteur du rugby. Sous les applaudissements.
 
Retour
Haut