Il y a 3 ou 4 pistes a explorer que le droit européen ou international (dont l'adoption a été portée par les "élites" économiques et politique empêche d'examiner :
- un financement par la taxation des importations venant de pays à bas coûts sociaux et à faible norme environnementale. L'essentiel de la valeur ajoutée étant rapatrié par les multinationales, c'est un impôt antidelocalisation.
- une taxation à l'automatisation. Si les entreprises choisissent de substituer du capital au travail (par exemple les caisses automatiques à la place des caissières) il ne faut pas que ça se fasse au détriment de la protection sociale. Rien ne s'oppose à la cotisation des robots.
- enrichir le temps d'emploi en prévoyant du temps partiel sur les années avant la retraite, en faisant cotiser et payer à la hauteur de ce qui est produit les entreprises et collectivités qui emploient des stagiaires plus que performants.
- une réelle prise en compte de la pénibilité. C'est la seule innovation presente pour l'instant dans le discours. On sait que l'ouvrier vit 10 ans de moins que le cadre et 13 ou 15 de moins que l'instituteur (recordman en la matière). Il faut que le montant des retraites et le taux de cotisation en tiennent compte car pour l'instant les travailleurs manuels paient pour les autres.
Sinon, je rejoins les constats de Philippe sauf que la réponse n'est pas dans la construction d'opposition entre actifs et retraités mais dans une solidarité. Il suffit d'ailleurs de déplacer 3 point de PIB en une trentaine d'année soit par un transfert sous forme d'impôts/cotisation soit sous forme de modification des depenses.
En fait, rien d'insurmontable pour peu que l'on sorte intellectuellement et en pratique de l'idéologie liberale qui aveugle les dirigeants passés et actuels (et qui correspond à leurs intérêts propres).
Enfin pour Philippe, les retraités votent mais déjà largement à droite. Le calcul politique est donc, si c'est un calcul, particulièrement idiot puisque le PS massacre son électorat.