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LA CHRONIQUE D'ELS DE P@RIS : ERREUR SYSTÈME ? (USAP-RM92, 18e journée)

Els de P@ris

USAPiste bavard
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1 Août 2012
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Depuis quelques semaines, un virus redoutable dérègle le système d’exploitation usapiste. La terrible attaque de décembre ayant souligné les failles flagrantes de notre pare-feu, on ne peut pas nier que le mal se rapproche de plus en plus dangereusement de la carte-mère, et fait planer le risque d’un crash généralisé, qui amènerait le club à passer par le centre de maintenance de la Pro D2 pour se reconstruire.
Car en effet, dans ce championnat complètement fou, la question du maintien de notre USAP parmi l’élite des machines à rugby est posée. Au centre des débats, le manager, coupable selon beaucoup d’avoir voulu monter un système très ambitieux et avant-gardiste, mais à la technologie mal maîtrisée et dont les bugs à répétition feraient que plus personne n’y entendrait rien, une sorte de mauvaise caricature de Windows en quelque sorte. Et ces contempteurs de citer les cas de systèmes bien plus stables et élaborés des grosses écuries, et plus encore les équipes continuant à tourner sur de vieilles bécanes, au potentiel limité mais ayant fait leurs preuves et étant d’une stabilité sans faille, comme Brive ou Oyonnax… Et il est vrai que le match de Grenoble avait renforcé la vision d’une équipe capable d’avancer, mais ayant du mal à se coordonner, et dont certains éléments pouvaient faire planter toute la machine sur des initiatives malheureuses.
Dans ce cadre, la réception d’un Métro Racing, également en difficulté pour changer de logiciel, mais aux moyens bien supérieurs aux nôtres, faisait figure de test tout sauf beta, d’autant que le boss avait laissé planer la menace d’un hard reset si jamais la victoire n’était pas au rendez-vous. Marc Delpoux avait donc programmé son équipe avec des ressources limitées, notamment au niveau du poste d’ouvreur, véritable processeur du jeu, où la (fausse) nouvelle pièce Seb Descons devait s’intégrer le plus vite possible, face à ses anciens partenaires qui plus est. Ainsi, au moment où, dans un Aimé-Giral clairsemé, les Racingmen faisaient appel à la mémoire vive des supporters catalans en faisant entrer Adrien Planté, l’ambiance était loin d’atteindre la température d’un ordinateur en pleine marche.

Et à peine le coup d’envoi donné, on se trouvait face à un spectacle hélas prévisible : quand le système n’est pas bien en place, que le disque dur n’est pas nettoyé de tout un tas de scories et qu’on a du changer des pièces au dernier moment, l’ordinateur est toujours long à démarrer. Les deux équipes tentaient de jouer avec application, mais il y avait toujours une petite erreur de programmation qui empêchait le projet d’aboutir. Fort heureusement, les erreurs de réseau entre Virgile Lacombe et ses sauteurs nous montraient que le système ciel et blanc n’était pas beaucoup plus au point que le notre. Et dans ce genre de configuration, l’acteur principal devient très rapidement le chargé de maintenance. Et comme monsieur Berdos n’a jamais détesté être au centre, cela donnait un rendu aussi saccadé et haché qu’une vidéo haute définition sur un vieil ordinateur…
Pourtant, quelques signes permettaient de croire à une mise à jour du programme côté USAP, avec une belle combativité, et aussi une mêlée retrouvée, qui permettait à Seb Descons d’ouvrir le compteur catalan. Hélas, si quelque chose ne parvenait pas à être mis à la corbeille, c’était bien cette indiscipline, et il ne fallait pas le temps de redémarrer l’ordinateur pour que le Racing égalise et efface le bénéfice durement acquis. Et même si Romain Tao faisait bugger son vis-à-vis au sol, la tension restait palpable, Lapeyre et Planté manquant de prendre de vitesse notre arrière-garde, dont les fils, on le sait sont loin d’avoir la densité du réseau Internet... Deux pénaltouches faisaient même passer la crainte que les visiteurs percent à jour le code de sécurité d’Aimé-Giral (il est vrai pas le plus compliquer à cracker depuis quelque temps…), à tel point que l’égalisation d’Hernandez apparaissait comme un moindre mal.
Tout ça pour dire qu’on avait quand même l’impression que le staff technique de l’USAP n’arrivait vraiment pas à reprogrammer ce collectif qui, malgré une vaillance indéniable, présentait des failles de sécurité béantes en défense et se chargeait du jeu au sol en dépit du bon sens. Et avec tout ça, l’USAP n’avait toujours pas vu la couleur du fond d’écran, pardon de terrain des Franciliens… C’est alors que l’USAP découvrait d’un coup une application qu’elle ignorait posséder : le réalisme ! Sur notre première incursion dans les 22, Descons jouait un astucieux coup de pied, et Mjekevu jouait les funambules jusqu’à l’en-but, faisant pardonner sa défense pour le moins élastique…
On aurait voulu programmer cela à l’avance qu’on ne s’y serait pas pris autrement. Restait à sauvegarder cette avance avant la pause, ce qui, on le sait, n’est pas vraiment la spécialité locale. Le scénario était là tout programmé : relance, perte de balle usapiste, et drop à la sirène. L’USAP n’en menait pas large à la pause, et même si le score semblait assez juste, on s’en serait bien passé…


Quand M. Berdos appuyait à nouveau sur la touche « start », on se prenait à espérer que l’USAP allait continuer sur le protocole enclenché en fin de première mi-temps. Et en effet, nos joueurs décidaient de prendre les choses en mains, et même si de nombreuses initiatives avortaient faute de fautes de frappe ou de connexion, la dynamique était bien catalane, comme le montrait cette action de grande ampleur menée par Joffrey Michel et qui donnait à nos joueurs une pénalité parfaitement placée. Pour le staff, la ligne de programmation était limpide, c’était trois points. Mais nos joueurs en décidaient autrement et choisissaient la mêlée, où nos joueurs étaient dominateurs sans faire crasher leur adversaire. Présomption ? Quoiqu’il en soit, et comme souvent, une léger bug au niveau du talonnage nous empêchait de valider cet avantage et permettait à la défense adverse de se reconfigurer efficacement. De même, quand Durand fraîchement rentré poussait un peu trop son jeu au pied ou que Narraway échappait le ballon, on se disait que le réalisme avait quitté le disque dur catalan sans avoir eu le temps d’y être installé.
Et ce n’était pas la pénalité enfin convertie par Seb Descons qui pouvait nous satisfaire suite à ce long temps fort, puisqu’elle était immédiatement suivie par un (nouveau) pétage de plombs de notre pilier gauche, pourtant auteur d’une très belle performance jusque là. Son plaquage à retardement, aussi inutile que dangereux, lui valait un carton jaune aux allures de sabotage, puisque le Racing scorait juste après, effaçant notre avantage durement conquis aussi facilement qu’on met un fichier à la corbeille… L’USAP se retrouvait à portée de fusil, et sans buteur puisque Seb Descons, à court de batterie, cédait sa place à Duvenage, interrogeant sur un coaching qui faisait sortir ses deux buteurs à 5 minutes d’intervalles et à 20 minutes de la fin d’un match aussi serré. Les cartons jaunes infligés à Jgenti et Ben Arous achevaient de donner cette impression de programme qui tourne en boucle, semaine après semaine.
Pourtant, c’était le moment que nos joueurs choisissaient pour avoir un éclair de génie : une parfaite pénaltouche trouvée par Michel, et une merveille de combinaison Guirado-Tao libéraient tout le stade, même si la difficile transformation ratée par un Duvenage n’ayant pas le logiciel du parfait buteur ne nous donnait pas le pare-feu suffisant pour respirer pleinement. L’USAP se trouvait alors dans une situation qui résumait bien sa saison, à un essai du bonus offensif et à un essai du match nul.
Une première offensive parisienne faisait passer un frisson dans le stade, mais il n’est rien que l’USAP aime tant cette année que de jouer les hotlines pour ses adversaires. Votre box est en rade, votre réseau collectif est planté, pas de souci, l’USAP est là ! Un lancer totalement raté, deux plaquages ratés, et voilà une occasion de revenir dans nos 22 mètres. Vous n’arrivez pas à conclure et nous rendez le ballon sur une mêlée : pas de problème, notre axe 8-9 se charge d’une relance impossible pour que vous puissiez gratter le ballon, et notre défense se replacera à la vitesse d’un processeur des années 80 pour que vous puissiez marquer sous les poteaux, histoire d’assurer votre transformation ! Blague à part, une telle accumulation d’erreurs était bien nécessaire pour faire revenir un Racing qui, s’il maîtrise correctement le basic de la défense, ne paraissait pas capable de hacker une défense correctement en place. Et quand venait la pénalité de la gagne, que Michel laissait gentiment à Duvenage, trop court, on se disait que ce n’était peut-être pas si sorcier de programmer la composition des charnières pour y garder un buteur à tout moment du match. Une dernière décision sévère de M. Berdos mettait fin au match, et plaçait l’USAP au bord du plantage généralisé, sentiment illustré par la mine d’un Marc Delpoux allant bien solitaire vers les vestiaires…

L’USAP avait besoin de 4 points, le président l’avait exigé, pas besoin d’un calculateur de la NASA pour voir que le compte n’y est pas, qui plus est avec les résultats de nos adversaires directs. Du coup, la seule question qui se posait à la fin du match était de savoir si François Rivière allait effectuer un reboot complet, comme il l’avait laissé entendre.
Après, changer totalement de logiciel à ce moment de la saison paraît très risqué. Il semble évident que le système Delpoux 2.0 est de moins en moins compatible avec les joueurs, et que la désunion du collectif sur des phases basiques est criante. Cela dit, on ne peut pas reprocher grand-chose à nos joueurs dans l’engagement. Personne ne s’est économisé ce soir, et votre serviteur n’a pas vu une volonté de faire planter la machine pour essayer e la redémarrer sur de nouvelles bases, ce pour quoi l’USAP manque de temps.
Alors, le staff va probablement essayer d’apporter des mises à jour et des correctifs au discours, va peut-être faire appel à un réparateur, mais quoiqu’il en soit, c’est avec ce groupe, ses qualités, ses limites, sa configuration en un mot qu’il va falloir finir la saison. Il n’est plus temps de jouer les geeks ou les beta-testeurs, il faut se retrouver sur les bases pour qu’il y ait une USAP version.2015 compatible avec le Top 14. Le calendrier nous est favorable, l’équipe a montré des signes positifs, il faut maintenant aller chercher dans la mémoire du club les ressources qui, comme en 2000 ou 2012, nous ont toujours fait éviter le formatage complet !
 

catalan92

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:34765: bravo belle chro tout est dit
 
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