Mais au fond, n'est-ce pas la contrepartie de la philosophie d'Arlettaz ?
Par exemple, on voit à chaque match Maf' et Cocagi se trouer au-moins une ou deux fois suite à une montée kamikaze loupée. Mais très concrètement, l'essai de Cocagi vient d'une montée de Mafi qui fait un gros placage, se gagne le ruck tout seul et face à la défense désorganisée, notre jeu de mouvement excelle pour quatre ou cinq temps de jeu plus loin marquer un essai. Et des essais comme ça, on en a vu plusieurs dans la saison.
D'ailleurs, l'histoire des offloads, c'est un peu pareil. Oui, des fois, tu te dis mais pour qui ils se prennent à tenter un truc comme ça dans une situation impossible. Mais combien d'essais avons-nous marqué suite à une telle prise de risque ? Je préfère à la limite ce genre d'excès qui résulte d'une prise de risque et du déchet qui va avec, plutôt que les matchs où on ne pense pas à jouer avec les avants et où on ne fait qu'écarter bêtement sans fixer une seule fois l'adversaire.
Je reprendrai ces mots d'Arlettaz en début de saison dans le Midol : "En rugby de toute manière, dès que l’on prend un parti pris, il a des avantages et des inconvénients. En matière de dépense énergétique, le jeu que l’on fait est très prenant. Quand on a la possession, on est fatalement face à un certain déchet. Et en pratiquant une défense très agressive, on est enclin à parfois manquer des plaquages, faire des fautes."
Mais sinon pour en revenir à la défense, il y a aussi eu pas mal de lacunes individuelles et là sans forcément penser aux cartouches loupées. Vendredi, Etien s'est joué de Torfs ou d'Acebes en 1 contre 1 (bon ce n'est pas non plus une catastrophe de perdre un duel contre un joueur qui vient d'être recruté par Paris, à un moment il faut bien aussi qu'un attaquant talentueux gagne son duel).
Mais, surtout, ce qui m'a marqué depuis le début de la saison dans la défense chez les arrières, c'est qu'à plusieurs reprises suite à une mêlée ou une touche, on s'est fait transpercer en une ou deux passes. Souvent une simple course ou une sautée a suffi à nous déstabiliser.
