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Dieu du forum
Où sont les «cons» ?
Pro D2 - Analyse. Après la déroute agenaise à Perpignan.
Le SUA a eu du mal à fonctionner en équipe dimanche à Perpignan./Photo L'Indépendant, Michel Clementz
«Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît.» On peut vous dire que la réplique de Lino Ventura dans «Les Tontons Flingueurs» a animé quelques-uns des dimanches après-midi de notre rédaction lorsqu'il y a deux saisons, le parcours du SUA nous a fait passer par tous les sentiments avant de nous conduire au firmament. Il faut vous avouer qu'il fallait se les fader, certains lundis matins, les Marc Giraud, Lionel Mazars, Jalil Narjissi et compagnie, au lendemain des défaites les plus ahurissantes comme des exploits les plus inattendus.
Ils auraient pu figurer au casting de Georges Lautner, mais enfin, lorsqu'on s'est retrouvé dimanche, amer, sur la route du retour de Perpignan, on a presque regretté ces «face à face» tendus, véritables bras de fer psychologiques préparés avec minutie. C'est qu'on s'est demandé si, dans la turbulence que traverse actuellement le Sporting, il pouvait toujours compter sur quelques «cons» pour lui remettre la tête à l'endroit ? Pour resserrer les troupes et rappeler aux brebis égarées que ce n'est pas en faisant «chacun la sienne» qu'un collectif retrouve le bon chemin.
C'est qu'au lendemain de la déroute catalane, on avait du mal à dire qu'untel ou untel n'avait pas été assez combatif, n'avait pas fait assez montre d'envie. C'est plus une impression d'un manque de liant, d'un collectif qui s'est délité pour ne plus vraiment ressembler à une équipe, qui nous étreignait. Ce n'est pas un hasard si c'est la mêlée, le domaine qui, jusqu'à présent, avait le mieux incarné l'esprit de corps du groupe agenais, qui a symbolisé cette faillite collective dimanche à Aimé-Giral.
Les facteurs «X» ne suffisent plus
Si on a posé la question concernant la présence ou non des «cons» dans le groupe actuel à Arthur-Joly (lire ci-contre), ce n'est pas pour l'insulter — le pilier droit a bien compris les guillemets — mais sans doute parce qu'il pourrait en faire partie. Sauf qu'il est blessé, tout comme Marc Baget, tout comme Clément Darbo (il nous donnera aussi son avis sur le sujet dans la semaine) revient tout juste de blessure, tout comme Rémi Vaquin a très peu joué cette saison, tout comme Arsène Nnomo joue ses derniers matchs… Taylor Paris, en plein regain de forme et qui va rentrer de sa tournée américaine avec cinq essais dans son escarcelle, pourrait aussi jouer ce rôle, ainsi qu'un Johann Sadie, le «boss» des lignes arrière agenaises qu'on a eu plaisir de voir courir sans bandage, hier matin, sous les yeux de Mathieu Barrau.
Les facteurs «X» des marqueurs d'essais, avec le sixième essai de Tamaz Mchedlidze et le dixième de George Tilsley, n'ayant pas suffi à Perpignan, il faudra bien aller chercher d'autres déclics. à neuf journées de la fin, alors qu'en une défaite à domicile le SUA a eu le don de transformer un calendrier favorable en parcours du combattant (il va déjà falloir finir ce bloc, avant de recevoir Oyonnax et de se rendre à Carcassonne et Angoulême au début du suivant), pour nous, plus que jamais, il est temps de rendre la parole aux «cons».
Arthur Joly : «Il faut savoir faire confiance à son staff»
Au cours du match contre Béziers, Arthur Joly a mis un pied dans un trou en se replaçant et s'est blessé à une cheville. Victime d'un arrachement d'un ligament et d'une suspicion d'arrachement sur un autre ligament, le pilier droit du SUA est, depuis, écarté des terrains pour quatre semaines. Cela ne l'a pas empêché de vivre la semaine dernière au plus près du groupe, au point d'être présent pour sa mise en place samedi après-midi et de l'accompagner dimanche à Perpignan.
Hier, alors qu'il fêtait son 29e anniversaire, on l'a interrogé sur notre sujet du jour. «Je ne pense pas qu'il en manque. Je pense qu'il y en a. C'est vrai que les cons des fois, c'est utile, sur des réactions, sur des motivations extrêmes, c'est le genre des petites choses qui peuvent marcher. Je crois qu'on a aussi un staff qui se rend vachement bien compte des choses. On a eu une petite réunion ce matin où eux ont évoqué ce qu'ils avaient analysé. Il se trouve que nous étions tous sur la même longueur d'onde. Des fois, il faut aussi savoir faire confiance à son staff. Évidemment que c'est nous, les joueurs, qui sommes sur le terrain et qui montrons, ou pas d'ailleurs, mais nous sommes aussi épaulés par un staff de qualité. C'est tous ensemble qu'on arrivera à le faire. Évidemment que les «cons» ça sert, mais si on arrive tous à être un peu plus con et moins attendre de la part d'un, deux ou trois mecs, ça peut fonctionner.»
Recueilli par B.G.
Où sont les «cons» ?
Pro D2 - Analyse. Après la déroute agenaise à Perpignan.
Le SUA a eu du mal à fonctionner en équipe dimanche à Perpignan./Photo L'Indépendant, Michel Clementz
«Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît.» On peut vous dire que la réplique de Lino Ventura dans «Les Tontons Flingueurs» a animé quelques-uns des dimanches après-midi de notre rédaction lorsqu'il y a deux saisons, le parcours du SUA nous a fait passer par tous les sentiments avant de nous conduire au firmament. Il faut vous avouer qu'il fallait se les fader, certains lundis matins, les Marc Giraud, Lionel Mazars, Jalil Narjissi et compagnie, au lendemain des défaites les plus ahurissantes comme des exploits les plus inattendus.
Ils auraient pu figurer au casting de Georges Lautner, mais enfin, lorsqu'on s'est retrouvé dimanche, amer, sur la route du retour de Perpignan, on a presque regretté ces «face à face» tendus, véritables bras de fer psychologiques préparés avec minutie. C'est qu'on s'est demandé si, dans la turbulence que traverse actuellement le Sporting, il pouvait toujours compter sur quelques «cons» pour lui remettre la tête à l'endroit ? Pour resserrer les troupes et rappeler aux brebis égarées que ce n'est pas en faisant «chacun la sienne» qu'un collectif retrouve le bon chemin.
C'est qu'au lendemain de la déroute catalane, on avait du mal à dire qu'untel ou untel n'avait pas été assez combatif, n'avait pas fait assez montre d'envie. C'est plus une impression d'un manque de liant, d'un collectif qui s'est délité pour ne plus vraiment ressembler à une équipe, qui nous étreignait. Ce n'est pas un hasard si c'est la mêlée, le domaine qui, jusqu'à présent, avait le mieux incarné l'esprit de corps du groupe agenais, qui a symbolisé cette faillite collective dimanche à Aimé-Giral.
Les facteurs «X» ne suffisent plus
Si on a posé la question concernant la présence ou non des «cons» dans le groupe actuel à Arthur-Joly (lire ci-contre), ce n'est pas pour l'insulter — le pilier droit a bien compris les guillemets — mais sans doute parce qu'il pourrait en faire partie. Sauf qu'il est blessé, tout comme Marc Baget, tout comme Clément Darbo (il nous donnera aussi son avis sur le sujet dans la semaine) revient tout juste de blessure, tout comme Rémi Vaquin a très peu joué cette saison, tout comme Arsène Nnomo joue ses derniers matchs… Taylor Paris, en plein regain de forme et qui va rentrer de sa tournée américaine avec cinq essais dans son escarcelle, pourrait aussi jouer ce rôle, ainsi qu'un Johann Sadie, le «boss» des lignes arrière agenaises qu'on a eu plaisir de voir courir sans bandage, hier matin, sous les yeux de Mathieu Barrau.
Les facteurs «X» des marqueurs d'essais, avec le sixième essai de Tamaz Mchedlidze et le dixième de George Tilsley, n'ayant pas suffi à Perpignan, il faudra bien aller chercher d'autres déclics. à neuf journées de la fin, alors qu'en une défaite à domicile le SUA a eu le don de transformer un calendrier favorable en parcours du combattant (il va déjà falloir finir ce bloc, avant de recevoir Oyonnax et de se rendre à Carcassonne et Angoulême au début du suivant), pour nous, plus que jamais, il est temps de rendre la parole aux «cons».
Arthur Joly : «Il faut savoir faire confiance à son staff»
Au cours du match contre Béziers, Arthur Joly a mis un pied dans un trou en se replaçant et s'est blessé à une cheville. Victime d'un arrachement d'un ligament et d'une suspicion d'arrachement sur un autre ligament, le pilier droit du SUA est, depuis, écarté des terrains pour quatre semaines. Cela ne l'a pas empêché de vivre la semaine dernière au plus près du groupe, au point d'être présent pour sa mise en place samedi après-midi et de l'accompagner dimanche à Perpignan.
Hier, alors qu'il fêtait son 29e anniversaire, on l'a interrogé sur notre sujet du jour. «Je ne pense pas qu'il en manque. Je pense qu'il y en a. C'est vrai que les cons des fois, c'est utile, sur des réactions, sur des motivations extrêmes, c'est le genre des petites choses qui peuvent marcher. Je crois qu'on a aussi un staff qui se rend vachement bien compte des choses. On a eu une petite réunion ce matin où eux ont évoqué ce qu'ils avaient analysé. Il se trouve que nous étions tous sur la même longueur d'onde. Des fois, il faut aussi savoir faire confiance à son staff. Évidemment que c'est nous, les joueurs, qui sommes sur le terrain et qui montrons, ou pas d'ailleurs, mais nous sommes aussi épaulés par un staff de qualité. C'est tous ensemble qu'on arrivera à le faire. Évidemment que les «cons» ça sert, mais si on arrive tous à être un peu plus con et moins attendre de la part d'un, deux ou trois mecs, ça peut fonctionner.»
Recueilli par B.G.
Où sont les «cons» ?
