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Chronique ELS DE PARIS : En aïgua de botifarra ( USAP - Stade Français )

Els de P@ris

USAPiste bavard
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1 Août 2012
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Bravo , c'est un régal à lire ! :bravo:

En revanche ne faisons pas comme tous les clubs utilisant le chant "Ici , ici c'est....." , c'est d'un ringard à toute épreuve.
De plus , notre culture Catalane nous offre un choix de répertoire beaucoup plus vaste et fondateur.

Il s'agissait de taquiner nos adversaires du soir, grands adeptes dudit chant, avec la rime en prime mrgreen... Pour le reste, ça me ferait en effet bien mal de nous voir réduits à user de ce répertoire....
 

Els de P@ris

USAPiste bavard
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1 Août 2012
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Frustration chronique

Le contraire serait à désespérer des Bayonnais. On a trop de respect pour ces Basques-là, version rive de l’Adour, pour imaginer qu’ils puissent être fiers de battre l’USAP dans des conditions pareilles. Tout d’abord, avec un temps à ne pas mettre un Catalan dehors, surtout depuis que nos représentants se sont mis en tête de jouer tous les ballons et des quatre coins du terrain. Cela n’avait pas empêché la section courageuse d’Els de P@ris à faire le déplacement et à braver les intempéries. Ils ont retrouvé un vrai climat british façon Worcester, vous savez ce match désespérant où l’on est sifflé à tout bout de champ et où l’on finit à un petit point derrière les Anglais. Encore un bon souvenir, bien humide – décidemment, cette saison restera marquée par les seaux d’eau que l’on s’est ramassés sur la tête, accompagnés le plus souvent de coups de bambou pour cause de scores étriqués malheureusement souvent à notre désavantage. S’il n’y avait eu que cette pluie interrompue, qui n’a pas que des défauts (elle fait du Pays Basque un joli écrin de verdure), il n’y aurait pas de quoi crier au scandale. Après tout, elle tombait de la même manière des deux côtés.

Et dans le rôle du sifflet….
Un peu comme les coups de sifflets de notre chauve préféré. Oh, nous le confessons bien humblement, on s’est pris à râler contre quelques-uns de ses coups de sifflets intempestifs. Mais le public de Jean Dauger aussi, qui a vu des en avants catalans partout. Même le pauvre Roumat, qui devrait songer à une reconversion professionnelle dans la magistrature, ne s’est pas privé de contester 80 minutes durant les décisions de première instance de ce bon Péchambert, en inventant encore d’autres fautes aux Catalans que celles que l’homme en vert leur distribuait déjà généreusement. Si j’étais représentant de l’arbitrage à la Fédé, je rappellerai à l’ordre l’homme de Dax, en lui rappelant le fair-play et le rôle éducatif que doit avoir tout commentateur, fut-il appointé par Canal +, car après tout la diffusion du Top 14 relève d’une mission de service public et il n’a pas à se mettre à la place du sifflet. Mais je m’égare, je m’égare. Reconnaissons-le : l’arbitrage de Monsieur Péchambert n’est pas une garantie tout risque contre l’injustice mais il n’a pas pour autant fait pencher la balance d’un côté d’une manière injustifiée. Nous le dédouanerons donc de notre défaite. Je crains, hélas, que la plupart de ses coups de sifflet n’aient été mérités.

L’USAP affichait évidemment son handicap officiel. Celui qui nous prive de Mas et Tao Ainé, appelés à défendre la patrie pas reconnaissante pour un sou. Tout ça pour ça. Ils auraient mieux faits de décliner l’invitation. Il nous prive aussi de Hook, davantage à la fête mais pour une poignée de minutes seulement. Sans parler de Strokosh qui a laissé des plumes en se battant une semaine plus tôt comme un beau diable pour défendre sa terre natale, après avoir chanté Flowers for Scotland au frais de l’USAP : il nous a bien manqué pour ce match digne des Highlands. Si pour les clubs fortunés, ce pillage fédéral a des conséquences dommageables (n’est pas, cher Mourad ?), que dire des clubs de la classe moyenne, encore une fois sacrifiés aux impératifs de l’intérêt supérieur de la nation ? Mais tout cela était connu, prévisible, à défaut d’être simple à gérer.

Trop brindille pour caler la mêlée
Alors, les Catalans qui trouvaient sans doute que le match aurait été trop facile, malgré cette adversité, ont décidé de se compliquer encore un peu la tâche. Alors qu’ils sont de plus en plus dépourvus au poste où ils étaient les plus riches en début de saison (la deuxième ligne), voilà qu’ils ont perdu leur poutre maîtresse, pourtant indispensable pour tenir la maison catalane face à la ferme basque, au terme de 7 malheureuses minutes. Allez, Robins épaule en vrac. Ce n’est pas faire injure à Léo, pourtant en net progrès, de lui remarquer qu’il fait un peu brindille pour caler la mêlée.

Trop simple, encore, ont dû ensuite se demander nos joueurs. Si on prenait un carton ? Excellente idée. Même à 14, on peut les bâillonner ces gars de l’Aviron. En effet. Et comme un seul ne devait pas suffire, on en prendra même trois, tant qu’à faire, dont deux pour des joueurs clés (Guirado et Mélé). Et tant qu’à varier les plaisirs, essayons toute la gamme : tirage de maillot, placage au cou, obstruction. Avec trente minutes au frigo, là, le défi de l’USAP commençait à devenir du sérieux. Tant est si bien que si, par bonheur, on avait eu la pénalité de la gagne au cours des 10 dernières minutes, il ne nous restait que Marty, Hume ou Cazenave, voire Tao Jr, pour tenter d’arracher le nul. Remarquez : je me souviens d’un match, il n’y a pas si longtemps, où Durand a fini par taper et où si mes souvenirs sont exacts, il avait fini par en passer une. Le coup de pied le foireux de l’histoire du club. On s’en serait contenté.

Comme d’habituuuuuuuude
Après les circonstances, heureusement, il restait le jeu. Là encore, on avait le choix : en avant ? La passe ou la prise de ballon à l’arrêt, qui semble devenue la nouvelle spécialité de notre ami Tuilagi qu’on préfère voir aller tout droit sans souci de faire vivre le ballon ? Jeu au pied déficient ? Lancers en touche hasardeux ? Mauvais choix, comme ce drop tenté par Hume en deuxième mi-temps sur un ballon de première main qui méritait d’être davantage porté ou passé vers l’extérieur ? La liste serait longue.

A cet instant précis, je sens poindre l’énervement du lecteur qui se demande ce qui peut justifier ce long réquisitoire. « Mais quelle mouche l’a piqué, ce chroniqueur ? Rien à sauver dans ce match ? » Oh si, pour sûr. Au-delà de l’impression de déjà vu qui pourrait finir par lasser (« Comme d’habituuuuuuuude »…, me souffle mon camarade de chronique) l’étroitesse du score final relève du miracle. Car l’USAP, tout en collectionnant les difficultés, aurait pu le gagner ce match et elle n’aurait pas volé un score nul. Il aurait suffit d’un peu moins d’inconstance, de fébrilité et de fautes. Dès que l’USAP arrivait à garder la balle et à enchaîner plusieurs temps de jeu, elle redevenait l’USAP telle qu’on l’aime. C’est bien cela qui développe chez le chroniqueur une frustration qu’il ne voudrait pas voir devenir chronique.

Reste un domaine dans lequel les Catalans méritent nos louanges : la défense dans leurs 22 mètres. Dans cette guerre des tranchées, ils ont été héroïques. Baïonnettes à la main, ils ont repoussé les assauts bayonnais. Centimètre par centimètre. Avec dans le rôle du Capitaine Courage, le Grand Guiry, futur capitaine à n’en pas douter. Bon, soyons honnêtes. Le jeu des Bayonnais était d’une trop grande pauvreté pour qu’on en tire des conclusions définitives. Mais on l’a vu venir plus souvent qu’à son tour ce deuxième essai bayonnais et on ne l’a pas pris. Ce sera la seule bonne nouvelle de l’après-midi.
 

Carto

Dieu du forum
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:bravo::bravo:
 

BurroDan

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Vous pouvez ne pas voir un match et pourtant certains vont savoir vous donner le sentiment de l'avoir vécu , il y a de la magie là !
Si j'étais compétent pour juger, j'écrirais talent.
Pourtant je crois que deux ou trois autres virtuoses qui nous enchantent sur le site ne me démentiraient pas.
Alors, simplement et platement, merci .
 
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