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Chronique els de paris : Condamnés à souffrir (sf-usap / 29-12-13)

Els de P@ris

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Condamnés à souffrir

Chose promise, chose due. Les Els de P@ris au grand complet, rejoints par d'autres qui avaient fait le déplacement, ont donné de la voix dans l’enceinte un peu vide de Jean Bouin. Cela n’a pas suffit mais ce n’était pas loin. Impuissance ? Malchance ? A moins que ce ne soit une fragilité chronique qui la condamne à souffrir. C’est le point de vue de notre chroniqueur qui y voit la vraie nature de l’USAP contemporaine mais aussi, paradoxalement, un moteur puissant. En attendant des jours meilleurs, toute la Penya parisienne souhaite à l'USAP et à tous ceux qui l'aiment, avec passion, avec excès ou avec raison, une excellente année 2014. Bon any a tothom !


Dans le flot de commentaires qui suivaient ce Stade-Français - USAP en ouverture du Boxing day, trois faits revenaient sans cesse : le 5 contre 2 très mal négocié par Votu qu'il aurait fallu "claquer" selon les mots toujours aussi justes d'Arlettaz, le 4 sur 8 de James Hook au pied, pourtant proche de la perfection lors de ses dernières sorties, et les deux centimètres manquant à Petit Tao (par opposition à Grand Tao, son frère) pour aller chercher le match nul.

Pourtant, ces trois « anecdotes » ne disent à peu de choses près rien ou pas grand chose de l'USAP actuelle. A n'en pas douter, les 3/4 catalans « claqueront » très bien les prochains 5 contre 2, Captain Crochet retrouvera un pourcentage décent samedi prochain et il manquera toujours deux centimètres à Petit Tao qui a sans doute terminé sa croissance. En revanche, une séquence résume mieux que n'importe quelle autre le mal de l'équipe actuelle. Début de seconde période, avec une pénalité de Hook, l'USAP recolle à 10-6. Renvoi parisien, en-avant de Leo, mêlée, pénalité, 13-6. Quelques minutes plus tard, avec une pénalité de Hook, l'USAP recolle à 13-9. Renvoi parisien, réception de Narraway, Grand Tao est signalé hors-jeu, pénalité au même endroit que la précédente, 16-9. Par deux fois, Fillol a renvoyé l'équipe de Delpoux à sa fragilité chronique. L’USAP est sans doute l'équipe la plus faible du Top 14 sur les séquences qui suivent celles où elle vient de scorer. Un mal qui l'habitait déjà l'année passée et qui ne l’a pas quitté.

Equation imparfaite

Eh oui, l'USAP est encore cette équipe qui réussit les choses compliquées mais rate les plus évidentes. Comprendre : l'USAP a le fond de jeu mais pas encore les bases que l'on résume habituellement derrière le triptyque conquête/discipline/gestion. Hier, elle a été (relativement) disciplinée mais, faible en conquête, elle a été incapable de scorer contre un adversaire en infériorité numérique. Elle s'en sortira seulement avec le bonus défensif. Avant-hier, à Castres, sur ce fameux triptyque, elle avait fait zéro sur trois et elle était logiquement repartie fanny. Avant avant-hier, à Aimé-Giral face au Munster, avec un sur trois, elle avait grapillé un bonus défensif.

L'USAP actuelle est une équipe imparfaite à qui il manque un leader en gestion et une mêlée régulière. Les maux sont pointés, connus, rabâchés sans cesse. Les recrutements avaient été, sont et devront été pensés en conséquence, Où l'on parle de Tichit, Patat, de poutres en seconde ligne pour aider Grand Tao à l'avenir. L'on se souvient que le duo Lopez-Hook, bâti cet été, devait permettre à l'équipe de devenir plus "intelligente", comme lors de la première mi-temps à Oyonnax, une des rares mi-temps "d'occupation" sous l'ère Delpoux. Où l'on comprend que ce duo devait préfigurer de la deuxième phase du projet de Marc Delpoux, en même temps que la construction d'une conquête plus solide. Mais Lopez s'est blessé (a-t-il souvent joué blessé cette saison ?) Le duo ne pourra continuer d'apprendre. Et l'USAP se retrouve dans la même situation que l'année dernière : avec Hook en 10 pour se lancer dans une folle course-poursuite.

Cravacher

Osons le dire : analysé en dehors de son contexte, le match d'hier est bon et même très encourageant. L'USAP a fait plus que malmener l'une des deux équipes les plus en confiance du championnat (avec Clermont), là où personne ne gagne, dans un stade où Toulon a même pris une grosse rouste. Un match plein d'espoir en somme qui rappelle que, même dépourvue d’une mêlée, l'USAP a le fond (de jeu) pour aller gagner n'importe où. Peu d'équipes peuvent en dire autant. Là où les autres équipes doivent faire avec une conquête implacable pour aller chercher un bonus loin de leurs bases, l'USAP peut faire sans. Cela doit être dit. Oui, drôle d'équipe que cette USAP actuellement en plein doute et qui enchaîne les défaites. Lorsque ça va mal, quand les équipes se resserrent sur les essentiels et le fameux triptyque mentionné plus tôt, l'USAP se retrouve sur ce qu'elle sait faire, elle : jouer. Les tenants de la vieille cause usapiste pourront toujours râler, l'USAP ne se sauvera que grâce à ça, en attendant - sans le dire - le retour de son leader en première ligne Jgenti pour l'aider à caler l'indispensable.

Au fond, l’équipe catalane qui avait fait le déplacement à jean Bouin ressemble aux précédentes. Elle se bat pour sa survie et se construit dans la souffrance et la difficulté. Les maux ne sont plus les mêmes mais l'histoire elle, l'est. Il va donc falloir cravacher. Cela tombe bien, cette équipe adore ça. Contrairement à ce qu'a laissé penser les deux « trompeuses » (2009-2011), l'USAP est une équipe qui vit en souffrant. Sur la longue durée, cette hypothèse se vérifie facilement. Elle a une histoire compliquée, les choses simples ne sont par pour elles. Souffrir, c'est une ****** d'émotion ! Pour elle et pour nous. Les supporters devraient s'en rappeler. En cela, l'équipe de Delpoux n'est pas si différente que ça de celles qui l’ont précédée, elle ramène même l'USAP à son essence première après les années fastes : souffrir, tête baissée. En attendant mieux. Peut-être l'année prochaine. Son équipe dirigeante actuelle ne vise que ça : donner à cette équipe les clés de la stabilité. Les joueurs ne s'en servent pour le moment que ponctuellement. Mais quand l'équipe se connecte, cela peut devenir merveilleux. La plupart des leaders de cette équipe ont prolongé, l'avenir nous en dira vite un peu plus sur les capacités à se projeter vers le haut du tableau. En attendant, elle va devoir cravacher.

Une équipe de course-poursuite

L'USAP se retrouve donc devant une folle course-poursuite. Comme elle l’avait fait l'an dernier, après seulement trois journées. Elle avait du se battre jusqu'aux derniers instants pour arracher la septième place. Une performance majeure. Le calendrier de la phase retour lui convient sans doute mieux que celui la phase aller (réceptions des dits "petits", déplacements chez les gros). Avec Hook en chef d'orchestre, un joueur de course-poursuite. Un 3/4 aussi polyvalent que génial, un 10 contrarié jusque dans sa démarche, le contraire d’un 10 classique, capable de tout sauf de gérer. Sans doute pour cela que les coaches du Pays de Galles lui préfèrent Priestland et Biggar, plus proches des canons du poste et du standard Wilkinson. Peu importe, James a prolongé de trois ans. Une bénédiction. Sans doute parce qu'il a compris, lui et les autres à avoir signé un nouveau bail (Sotrokosch, Guitoune, etc.), ce qu'était vraiment l'USAP et qu'ils en sont sans doute tombés amoureux : un endroit où l'on souffre et où l'on vit. Après la défaite à Castres 36-38 l'an dernier, Luke Charteris n’affirmait-il pas "avoir fait fait le meilleur choix de sa carrière en signant à 'l'USAP" ? Drôle d'idée que de lâcher une telle déclaration après une défaite aussi frustrante ! L'équipe n'en était pourtant alors qu'au début de sa course-poursuite. Il devait avoir compris où il était arrivé : un endroit où l'on souffre et où l'on vit. Et où, dans le fond, on adore ça : vivre.

Fin décembre, les données sont simples. Il va falloir être invaincu à domicile (Bayonne, Racing, Brive, Biarritz, Oyonnax, Toulon) pour assurer le maintien. Au milieu de ça, une victoire à l'extérieur relancerait l'équipe dans la course aux six. L'USAP est toujours là, dans le ventre mou d'un championnat infernal, entre deux eaux. Prête à souffrir. Nous avec. Et souffrir, c'est une ****** d'émotion !
 

catalan92

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:bravo::bravo: comme d habitude
 

Delpoux dans la tete

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Ouaip. Je me souviens avec degout de la saison 2008-2009, ou on avait l'impression de ne pas pouvoir perdre. On en souffrait pas, quelle tristesse. On savourait, quelle honte.

Apres tout, si ca vous console, vous avez raison.
 
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