Josh Valentine vit face aux Halles de Narbonne.
Le plus Narbonnais des Biterrois se confie à un jour d'un derby qui sent la poudre et qui va opposer le RCNM (Narbonne), dernier, à l'ASBH (Béziers), troisième, demain (vendredi) à 20 h 30.
Depuis son départ de Narbonne, en 2014, Josh Valentine a fait d'énormes progrès en Français. Valentine est, sans aucun doute, le plus Narbonnais des Biterrois. Pour quelle raison ? Peut-être parce que celui qui a quitté le RCNM avec fracas, après une demi-finale perdue à Agen, habite toujours face aux Halles, le poumon de Narbonne. Son mur de clôture demande d'ailleurs aux passants de bien vouloir aller uriner ailleurs... Une certitude, Valentine a un caractère bien trempé. Et sa qualité première est sans aucun doute d'empoisonner la vie de ses adversaires. Il ne fera aucun cadeau à Narbonne, son port d'attache et son ancien club.
Josh, comment expliquez-vous que Béziers n'arrive pas à convaincre loin de ses bases ?
"Chaque année, c'est la même chose. Toutes les équipes ont, de toute façon, des difficultés à l'extérieur. Je suis en France depuis cinq ans et je n'ai toujours pas compris, je ne sais pas pourquoi. À Béziers, on veut essayer de changer cela. Je pense que c'est plus un problème mental que physique. On réalise un début de saison plutôt bon mais il faut qu'on arrive à gagner plus de matchs à l'extérieur. C'est plus facile de jouer à la maison, devant son public, qu'à l'extérieur de toute façon."
C'est le bon moment pour y arriver, ce vendredi ?
"Oui car ce n'est pas trop loin ! C'est un derby, contre Narbonne, et ce n'est pas trop loin de la maison. Il faut qu'on réagisse ce week-end."
Et vous, vous jouez à domicile !
(Il sourit). "Oui, tout à fait. Et même le prochain match avec la réception de Perpignan. Nous avons deux derbys consécutifs à bien négocier. Pour moi, de toute façon, c'est n'importe quel match. L'adversaire, je m'en moque un peu."
Vous êtes, quelque part, le plus Narbonnais des Biterrois...
"J'habite toujours à Narbonne, oui. J'ai un bel appartement. C'est plus facile de rester en ville ici qu'à Béziers."
On vous parle souvent du RCNM ?
"Oui, on m'en parle souvent !"
Et vous répondez quoi ?
"Que je joue à Béziers, que je dois partir car j'ai entraînement..."
Quel regard portez-vous sur votre ancienne équipe, dernière du classement ?
"Le problème c'est que quand on joue contre une équipe qui ne joue pas, ou qui joue au ralenti avec juste des mêlées, mauls... on a des difficultés. Notre système de jeu c'est de jouer vite et quand on joue un peu doucement, ça devient difficile. Je pense que Narbonne va s'en sortir. Il y a un peu de problèmes dans ce club mais les joueurs qui sont sous contrat ont, pour la plupart, beaucoup d'expérience."
À Narbonne, l'ère australienne se termine petit à petit suite au départ de Rocky Elsom. Qu'en pensez-vous ?
(Silence). "Je ne sais pas. Je m'en fous. (Il se répète). Je m'en fous. Je joue à Béziers. Point.
Josh Valentine et Béziers ne veulent pas se manquer à Narbonne."