pinpin
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Et le journal l'équipe qui remet une pièce :
Depuis plusieurs semaines, l'apport du bouillant public d'Aimé-Giral a régulièrement été loué. L'USAP a fait de son stade une place forte du Top 14 (neuf victoires de rang à domicile en Championnat) et les Catalans sont allés chercher fin avril un succès de poids dans un stade de Montpellier envahi par des milliers de leurs supporters. Mais samedi dernier, certains fans de Perpignan ont renvoyé une tout autre image du club.
Licencié en Île-de-France depuis 2018, Rozier n'a pas le droit de diriger des rencontres du Stade Français ou du Racing mais peut officier sur celles de Clermont. Directeur technique national de l'arbitrage, Franck Maciello explique à ce sujet : « Quand un entraîneur a entraîné un club et qu'il retrouve le précédent, ça ne pose pas de problème. Pareil pour un joueur. Et la probité d'un arbitre, parce qu'il est né à Clermont et officierait sur un match de l'ASM, serait remise en cause ? Il faut dépasser cette réflexion. Un arbitre, par définition, doit arbitrer de façon équitable. Et franchement, Jérémy fait une bonne prestation sur ce match. »
lire aussiLe film du match Perpignan-Clermont
Son président, François Rivière, partage sa position. « Il ne faut pas généraliser, mais il y a eu certes quelques comportements qui ne sont pas admissibles, assure-t-il. On les condamne et ça ne doit plus arriver à Aimé-Giral. Franck Azéma a très bien fait de les dénoncer. On doit prendre ce qui s'est passé comme un signal pour bien rappeler ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. On doit respecter la fonction d'un arbitre. »
« On doit prendre ce qui s'est passé comme un signal pour bien rappeler ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. On doit respecter la fonction d'un arbitre »
François Rivière, président de l'USAP
« On ne doit pas en faire un incident nucléaire mais on ne peut pas s'en prendre aux arbitres, quelle que soit l'origine, la nature ou les conséquences de la décision qu'il a prononcée, a-t-il poursuivi. Il ne faut pas non plus que tout ça vienne déstructurer et déconcentrer le travail du club avant les trois derniers matches très importants. Mais il est bon de temps en temps de faire un rappel de règlement à nos supporters. »
Le règlement de la LNR permet effectivement d'actionner toutes sortes de sanctions. En juillet dernier, le club catalan avait écopé de 10 000 euros d'amende avec sursis après l'utilisation par ses supporters de fumigènes lors du barrage de maintien face à Grenoble. Une somme qui pourrait d'emblée lui être prélevée en cas de nouvelle condamnation pour les événements de samedi dernier.
Jérémy Rozier a arbitré lors du match contre Clermont, samedi. (F. Lancelot/L'Équipe)
Contacté, Jérémy Rozier n'a pas souhaité s'exprimer au sujet de l'incident de samedi. Franck Maciello, qui était présent à Aimé-Giral pour le superviser lors de cette rencontre, explique de son côté : « On a quand même des valeurs cardinales dans notre sport dont le respect. C'est ce qui fait la force et la beauté de notre sport. Quand il y a une partie du public qui insulte un officiel, c'est manquer de respect. Malheureusement, ça renforce quelque part la préparation mentale de Jérémy, ce sont des expériences qui rendent plus fort les arbitres. C'est la gestion de l'événement, de la pression, de l'environnement dans lequel nous travaillons et je n'ai pas trouvé que ça l'avait déstabilisé sur son match. »
Depuis plusieurs semaines, l'apport du bouillant public d'Aimé-Giral a régulièrement été loué. L'USAP a fait de son stade une place forte du Top 14 (neuf victoires de rang à domicile en Championnat) et les Catalans sont allés chercher fin avril un succès de poids dans un stade de Montpellier envahi par des milliers de leurs supporters. Mais samedi dernier, certains fans de Perpignan ont renvoyé une tout autre image du club.
Que s'est-il passé ?
Après la défaite concédée par Perpignan face à Clermont (28-35), l'arbitre de la rencontre, Jérémy Rozier, a quitté la pelouse sous les huées et les insultes du public. Selon la presse locale, au moins un jet de gobelet venu des gradins l'aurait ciblé. Les trois cartons jaunes sortis par Rozier en seconde période à des joueurs de l'USAP (Brazo, 57e ; Ruiz, 71e ; Naqalevu, 79e) lui étaient reprochés et lui avaient déjà valu quelques chants insultants de supporters. Avant le match, les supporters catalans avaient aussi souligné les origines auvergnates de l'arbitre de 33 ans, qui n'avait jusqu'au week-end dernier jamais officié sur un match de l'ASM.Licencié en Île-de-France depuis 2018, Rozier n'a pas le droit de diriger des rencontres du Stade Français ou du Racing mais peut officier sur celles de Clermont. Directeur technique national de l'arbitrage, Franck Maciello explique à ce sujet : « Quand un entraîneur a entraîné un club et qu'il retrouve le précédent, ça ne pose pas de problème. Pareil pour un joueur. Et la probité d'un arbitre, parce qu'il est né à Clermont et officierait sur un match de l'ASM, serait remise en cause ? Il faut dépasser cette réflexion. Un arbitre, par définition, doit arbitrer de façon équitable. Et franchement, Jérémy fait une bonne prestation sur ce match. »
lire aussiLe film du match Perpignan-Clermont
Comment a réagi l'USAP ?
Le manager catalan, Franck Azéma, a rapidement tenté de calmer le jeu, assurant après le match que la défaite de son équipe n'était en aucun cas due à l'arbitrage. Le technicien est ensuite allé plus loin au micro de France Bleu Roussillon lundi, condamnant l'attitude d'une partie du public, appelant à davantage de retenue : « Il y a des débordements mais il ne faut plus que ça arrive. Pour nous (le club), ça fait partie des dossiers qu'on doit suivre de près en ce qui concerne nos infrastructures, comment on se positionne durant le match, comment on arrive à maîtriser ces choses-là et s'il y a des gens qui ne sont pas dans cette façon de se tenir, il faut les sortir. »Son président, François Rivière, partage sa position. « Il ne faut pas généraliser, mais il y a eu certes quelques comportements qui ne sont pas admissibles, assure-t-il. On les condamne et ça ne doit plus arriver à Aimé-Giral. Franck Azéma a très bien fait de les dénoncer. On doit prendre ce qui s'est passé comme un signal pour bien rappeler ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. On doit respecter la fonction d'un arbitre. »
« On doit prendre ce qui s'est passé comme un signal pour bien rappeler ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. On doit respecter la fonction d'un arbitre »
François Rivière, président de l'USAP
« On ne doit pas en faire un incident nucléaire mais on ne peut pas s'en prendre aux arbitres, quelle que soit l'origine, la nature ou les conséquences de la décision qu'il a prononcée, a-t-il poursuivi. Il ne faut pas non plus que tout ça vienne déstructurer et déconcentrer le travail du club avant les trois derniers matches très importants. Mais il est bon de temps en temps de faire un rappel de règlement à nos supporters. »
Quelles suites disciplinaires pour l'USAP ?
Mercredi soir, la LNR a indiqué que l'USAP était convoquée devant la commission de discipline. L'audience aura lieu mercredi prochain. Dès lundi, Franck Azéma avait évoqué une éventuelle sanction. « On peut se retrouver à jouer un match à huis clos, on peut avoir une suspension, on va avoir des amendes certainement », avait-il regretté.Le règlement de la LNR permet effectivement d'actionner toutes sortes de sanctions. En juillet dernier, le club catalan avait écopé de 10 000 euros d'amende avec sursis après l'utilisation par ses supporters de fumigènes lors du barrage de maintien face à Grenoble. Une somme qui pourrait d'emblée lui être prélevée en cas de nouvelle condamnation pour les événements de samedi dernier.
Jérémy Rozier a arbitré lors du match contre Clermont, samedi. (F. Lancelot/L'Équipe)
Comment ont réagi les arbitres ?
Le débordement de samedi dernier intervient à la fin d'une saison qui a vu croître l'hostilité envers les arbitres. « On a besoin de les défendre, la spécificité de notre sport est de respecter l'arbitre », affirmait ainsi en décembre le président de la FFR Florian Grill au cours de l'assemblée générale de la FFR. Les dirigeants de l'USAP en ont conscience. « On a vu par le passé, notamment au moment de la Coupe du monde, qu'il pouvait y avoir des débordements contre eux », a rappelé le président François Rivière.Contacté, Jérémy Rozier n'a pas souhaité s'exprimer au sujet de l'incident de samedi. Franck Maciello, qui était présent à Aimé-Giral pour le superviser lors de cette rencontre, explique de son côté : « On a quand même des valeurs cardinales dans notre sport dont le respect. C'est ce qui fait la force et la beauté de notre sport. Quand il y a une partie du public qui insulte un officiel, c'est manquer de respect. Malheureusement, ça renforce quelque part la préparation mentale de Jérémy, ce sont des expériences qui rendent plus fort les arbitres. C'est la gestion de l'événement, de la pression, de l'environnement dans lequel nous travaillons et je n'ai pas trouvé que ça l'avait déstabilisé sur son match. »