En même temps, l'USAP entre 2000 et 2010 a fait la plupart des phases finales, un titre, une finale de Top 14, une finales de HCup, avec un budget bien inférieur à celui des grands clubs évoluant à ce niveau et de 2011 à aujourd'hui, elle a décliné avec un budget bien supérieur aux clubs évoluant à son niveau.
Je pense qu'il faut un projet intégré :
- Sur la production des joueurs (entre la formation maison et le recrutement externe, entre les joueurs de base, les occasionnels et les stars, sur la pyramide des âges).
- Sur l'encadrement avec un staff et un projet de jeu.
- Sur la gestion économique et financière.
Il faut tenir compte du temps de latence, parce que ces choix mettent quelques années à faire sentir leurs effets positifs ou négatifs. Ce qui fait que l'on récolte les fruits murs ou pourris qui viennent du travail des prédécesseurs.
Il faut aussi voir les ruptures et les continuités (on peut changer de staff régulièrement et conserver le même projet de jeu, ou un changement de staff qui arrive avec d'autres repères ne va pas marcher).
Il me semble qu'il y a là quelques éléments qui expliquent les évolutions de l'USAP et d'autres clubs. Actuellement l'USAP mue pour monter ou péricliter et on ne discerne pas dans quel sens ça bougera.
- Coté économique, le passé et le passif pèsent. On sait tous à quelle gestion catastrophique et incompétente ça renvoie. Mais bon, à un moment, ça n'est plus l'héritage (ou le trou à combler) et s'il y a encore quelques ardoises datant du passé qui peuvent gêner, il faudrait que l'an prochain, ce soit apuré.
- Coté staff, l'USAP a bien marché avec des entraineurs à l'ancienne (Saisset et Brunel), ce qui ne veut pas dire dépassés et à laissé partir ceux des anciens qui savent entrainer (Azema, Goutta pas Manas qui a disparu de la circulation, Manny, Loustau dans la préparation physique, ...). Ils n'étaient pas directement opérationnels, mais ils le sont devenus. Pour moi, Doeureux a ajouté à la confusion et nos entraineurs depuis le vidage de Moustache, n'ont jamais été à la hauteur (faute d'avoir toutes les clés). Pour moi, c'est cette organisation qui est le problème principal.
- Coté joueurs, la descente a obligé le club à laisser partir, non seulement les meilleurs, mais la génération montante qui devait s'affirmer (et l'a fait ailleurs). Il y a clairement un problème de pyramide des âges entre des anciens, pas toujours et pas tous exemplaires, et des jeunes qu'on a mis tout de suite et par force dans le grand bain. Avec un entraineur haut de gamme, ça aurait pu passer. Maintenant, on a un staff bricolé, mais les jeunes se sont formés à la dure. Il y a eu de la casse (on pense au naufrage d'Allan qui est le plus net, mais il bon, Custoja traine aussi et David ne sort pas) mais aussi des éclosions de talents ou au moins des progrès significatifs.
Alors si l'an dernier l'USAP a correctement figuré, cette année, le défaut principal qui est l'irrégularité (avec le manque de lucidité) nous plombe et on sait que la saison ne sera pas celle de la montée (et il vaut mieux espérer que l'USAP ne se qualifiera pas comme Agen car ... ils seraient aussi bien capable d'aller au bout pour peu que ça joue comme contre Lyon ou Aurillac).
Pour l'an prochain c'est donc tout qui doit être amélioré :
- Des finances sans cadavres dans le placard, mais l'USAP étant devenue ordinaire, il faut repartir de rien.
- Un toilettage de l'effectif avec quelques "papas" qui le soient vraiment pour que les jeunes passent le palier qui leur reste à franchir.
- Une réorganisation complète de la structure administrative du club, séparée du sportif et au besoin un manager pour tout ce beau monde.
C'est pas gagné, le président souffle le chaud (sur les recrutements) et le froid, sur le reste.
Il y a que 2 clubs que "j'envie" et le mot est fort : Toulon et Toulouse.