d'autres sons de cloches d'après "Sud OUEST"
Philippe Neys est adjoint au maire de Bayonne. Or bien sûr, le patron d'ETPM ne s'exprime pas sous cette casquette lorsqu'il évoque l'Aviron Bayonnais, sa famille sportive. Les affaires des ciel et blanc le concernent uniquement en sa qualité de partenaire du club. Après avoir connu une présidence éphémère et mesuré de près les failles de « son » Aviron, il réagit à l'actualité du moment : la relégation, le projet de fusion et la posture du BO.
« Sud Ouest ». Êtes-vous surpris par la relégation de l'Aviron ?
Philippe Neys. À force de faire du trapèze, on finit par tomber. Nous étions sur la corde raide à tous les niveaux : sportif, dirigeant, financier… Tout était tendu. Cette descente fera peut-être du bien à l'environnement du club. Car jusqu'à présent, nous disposions d'atouts dont nous n'arrivions pas à profiter. Le partenariat que nous avions grâce à Alain Afflelou
squ'à présent, nous disposions d'atouts dont nous n'arrivions pas à profiter. Le partenariat que nous avions grâce à Alain Afflelou était énorme, mais ces sommes considérables n'ont malheureusement rien amené.
Quels éléments ont conduit le club à ce niveau ?
Le schéma est resté le même : lutter pour ne pas descendre, avoir des présidents successifs, un management sportif changeant… Tout cela avait un impact sur les joueurs et la pérennité du club. Cela ne donnait pas une bonne image. Nous avons attiré des joueurs grâce à des salaires attractifs, mais en s'enfonçant. En dépensant parfois de l'argent que l'on aurait pu économiser.
Et maintenant, que faire ?
Je n'ai pas la réponse. Nous n'avons aucune nouvelle du président. Fusionner ? Non, pas avec un cadavre. Le BO est mort. Pour avoir un club fort au Pays basque, il suffit de n'en avoir qu'un seul : l'Aviron Bayonnais. Alors, les sponsors pèseraient plus de notre côté.
Et si le BO se renfloue ?
S'ils nous prouvent qu'ils peuvent être en bien meilleure santé financière, pourquoi pas ? Mais en même temps, ils n'ont jamais voulu de nous. Et maintenant, comme par hasard, ils nous aiment. Je doute de la sincérité de Blanco. Si j'ai bien compris, Cap Gemini ne continuerait à fonctionner que dans le cadre d'une fusion. Alors qu'il se retire. Et nous, nous restons. Bayonne a le plus grand stade et le seul en centre-ville.
D'abord, il y a la Pro D2…
Nous n'obtiendrons pas un budget à 15 ou 16 millions. Mais si l'Aviron devient un jour le seul club pro du Pays basque, il peut songer à remonter.