un traginer
USAPiste sérieux
Chers amis forumistes,
je me permets de vous livrer mes impressions sur cette saison qui se termine, malheureusement.
Elle se termine, il faut le dire, sur une note moins amère que la saison passée. Un peu parce qu'on a vu des choses, je crois, un peu plus réjouissantes que sous l'ère Delpoux. Un peu aussi parce que l'on s'est habitué à ce genre de grosses déceptions.
J'avais prédis à mes amis, en début de saison, une finale d'accession à l'USAP, en étant incapable de dire si nous la gagnerions ou pas. Il me semblait que la supériorité que nous avions dans le jeu sur toutes les autres équipes de Pro D2, et l'enthousiasme que nous mettions à Aimé Giral devaient nous y porter. Mais je voyais bien notre faiblesse au niveau du pack, au niveau du buteur (J. Bousquet est un buteur régulier, mais pas un "grand buteur"), et dans la direction du jeu.
De ce point de vue, la saison est un échec à mon avis. Je comprends les réactions des joueurs et de la direction, qui ont vécu les difficultés de la reconstruction de l'intérieur. Mais j'aimerais qu'on ne s'en tienne pas là. Comme l'an passé nous avions un effectif qui devait nous permettre mieux que les résultats que nous avons obtenus. Certes les joueurs se sont battus plus d'une fois cette saison, ce qui nous a mis du baume au coeur, mais plusieurs fois aussi on a frôlé le ridicule. La défaite d'hier est quand même le résultat d'une somme extraordinaires d'erreurs, de négligences, que je n'appellerais pas seulement des "faits de match". Je crois que je ne suis pas le seul, quand l'USAP a mené 16 à 0, à sentir que...ça n'allait pas durer. Le scénario était déjà vu.
Sur le terrain, tout le monde voit que l'USAP, amaigrie par le staff précédent, qui aimait le grand spectacle, manque de densité. Mais elle manque aussi (est-ce pour cette raison?) de patience et d'abnégation. Quand les autres équipes font cinq, six, sept temps de jeu avec leurs avants avant de libérer, nous essayons toujours de sortir les ballons vite. Nous prenons des risques, nous nous exposons.Les équipes adverses savent ce qu'elles ont à faire: le dos-rond, en attendant que nos erreurs finissent par les remettre dans le match. Nous n'arrivons plus à les vaincre, physiquement et moralement, par notre puissance ou notre agressivité.
Notre conquête est insuffisante. Quand notre mêlée va mieux, c'est notre touche qui flanche. Ce qui nous prive souvent de ballons pendant de très longues minutes, à des moments clés.
Notre défense et notre jeu au pied ont connu des hauts et des bas. Et ces derniers matchs plutôt des bas. Notre défense au près des regroupements a quand même été particulièrement erratique lors des derniers matchs.
Sur ces différents points, il y a parfois eu des mieux dans le courant de l'année, jusqu'à la victoire sur Pau. Puis l'équipe a perdu le fil. Victime d'une sorte d'usure mentale et physique, évidente sur ce dernier match pour moi. Il faut dire que le travail du staff n'a pas été aidé par les blessures temporaires ou permanentes de joueurs qui auraient pu être utiles dans cette dernière ligne droite. Je pense à Genevois, Beaux, Tuilagi, Ducuing, et peut-être Chalureau et Custoja. Mais le recrutement ne pourra apporter à l'équipe que s'il tient compte de ces faiblesses.
Les joueurs ont assez bien joué le jeu, à la maison au moins. Avec leurs limites on a senti plus d'enthousiasme et de hargne que l'an passé. On a pu s'identifier à nouveau un peu à cette équipe. C'était la moindre des choses. Et c'est beaucoup dû à l'intégration de nos jeunes, qui sont la grosse satisfactions de la saison. Outre Chateau, qui n'a pas un troisième ligne centre à mon avis, je pense que Brazo a un gros potentiel, Rabat a tenu son rang, Forleta et David nous on fait du bien avec leur courage et leur envie. Carbou a eu une fin de saison compliquée, à un poste compliqué. Ecochard s'accroche. Ducuing, qui s'en va, était un bon arrière.
Concernant le staff mon impression est mitigée. Incontestablement il a essayé d'insuffler un esprit à ce groupe. D'en refaire une équipe de l'USAP. Son grand mérite a été de vouloir s'inscrire dans cette tradition, et de ne pas en faire l'instrument d'une aventure personnelle comme Delpoux. J'ai trouvé rafraichissante l'envie de gagner et la râlerie de F. Gélez. J'ai des doutes sur G. Patat, qui était venu pour ne pas faire d'ombre à sa majesté précédente. Quant à A. Hyardet et à sa direction, elle a pour elle d'avoir apparemment reconstitué un groupe. Mais aussi peut-être d'avoir fait des choix curieux en terme de composition d'équipe, de rotations, et de n'avoir pas réussi à conserver les troupes et le jeu en ordre dans la dernière ligne droite.
Pour la présidence, sans rentrer dans la guerre des chefs, de leurs mérites et de leurs erreurs respectives (qui sont difficiles à évaluer étant donnée l'opacité qui entoure toutes les affaires internes du club), je considère que F. Rivière n'est pas pour rien dans la descente de l'USAP en Pro D2. Il fallait qu'il change d'entraîneur l'an passé après le match du Racing.Avec un homme du cru je crois que nous serions aller chercher le point qui nous a manqué à la fin. Il a préféré garder Delpoux, et le faire chapeauter par S. Deroeux...Voilà. Il doit peut-être gérer un héritage difficile, il fait peut-être preuve de ténacité, mais, sans même parler de ses choix (car il en a fait) sa posture et sa communication me fatiguent. Expliquer après les échecs que c'est des victoires, c'est une ficelle habituelle pour garder le pouvoir, mais les faits disent le contraire. Et tout cela ne m'inspire pas confiance.
Qu'attendre pour l'an prochain? C'est un peu flou. Ce que l'on voudrait ce sont quelques renforts devant de joueurs "dans l'esprit", qui permettent de pratiquer un jeu plus frontal, de conserver le ballon, et d'assurer le nécessaire en conquête. Dans l'idéal un ouvreur capable de jouer simple, avec une grosse allonge au pied, serait le bienvenu, et un arrière sur le même registre aussi.
Pour le staff. On ne sait trop que dire. Il y a eu du mieux. Il y a eu des errances. Faut-il privilégier la stabilité?
Pour la présidence...plus de discrétion, dans tous les sens du terme. Mais ce n'est pas très à la mode.
Pour l'USAP le contrat sera de se retrouver au moins dans la même situation l'an prochain. Et de passer le cap, instruit par l'expérience.
je me permets de vous livrer mes impressions sur cette saison qui se termine, malheureusement.
Elle se termine, il faut le dire, sur une note moins amère que la saison passée. Un peu parce qu'on a vu des choses, je crois, un peu plus réjouissantes que sous l'ère Delpoux. Un peu aussi parce que l'on s'est habitué à ce genre de grosses déceptions.
J'avais prédis à mes amis, en début de saison, une finale d'accession à l'USAP, en étant incapable de dire si nous la gagnerions ou pas. Il me semblait que la supériorité que nous avions dans le jeu sur toutes les autres équipes de Pro D2, et l'enthousiasme que nous mettions à Aimé Giral devaient nous y porter. Mais je voyais bien notre faiblesse au niveau du pack, au niveau du buteur (J. Bousquet est un buteur régulier, mais pas un "grand buteur"), et dans la direction du jeu.
De ce point de vue, la saison est un échec à mon avis. Je comprends les réactions des joueurs et de la direction, qui ont vécu les difficultés de la reconstruction de l'intérieur. Mais j'aimerais qu'on ne s'en tienne pas là. Comme l'an passé nous avions un effectif qui devait nous permettre mieux que les résultats que nous avons obtenus. Certes les joueurs se sont battus plus d'une fois cette saison, ce qui nous a mis du baume au coeur, mais plusieurs fois aussi on a frôlé le ridicule. La défaite d'hier est quand même le résultat d'une somme extraordinaires d'erreurs, de négligences, que je n'appellerais pas seulement des "faits de match". Je crois que je ne suis pas le seul, quand l'USAP a mené 16 à 0, à sentir que...ça n'allait pas durer. Le scénario était déjà vu.
Sur le terrain, tout le monde voit que l'USAP, amaigrie par le staff précédent, qui aimait le grand spectacle, manque de densité. Mais elle manque aussi (est-ce pour cette raison?) de patience et d'abnégation. Quand les autres équipes font cinq, six, sept temps de jeu avec leurs avants avant de libérer, nous essayons toujours de sortir les ballons vite. Nous prenons des risques, nous nous exposons.Les équipes adverses savent ce qu'elles ont à faire: le dos-rond, en attendant que nos erreurs finissent par les remettre dans le match. Nous n'arrivons plus à les vaincre, physiquement et moralement, par notre puissance ou notre agressivité.
Notre conquête est insuffisante. Quand notre mêlée va mieux, c'est notre touche qui flanche. Ce qui nous prive souvent de ballons pendant de très longues minutes, à des moments clés.
Notre défense et notre jeu au pied ont connu des hauts et des bas. Et ces derniers matchs plutôt des bas. Notre défense au près des regroupements a quand même été particulièrement erratique lors des derniers matchs.
Sur ces différents points, il y a parfois eu des mieux dans le courant de l'année, jusqu'à la victoire sur Pau. Puis l'équipe a perdu le fil. Victime d'une sorte d'usure mentale et physique, évidente sur ce dernier match pour moi. Il faut dire que le travail du staff n'a pas été aidé par les blessures temporaires ou permanentes de joueurs qui auraient pu être utiles dans cette dernière ligne droite. Je pense à Genevois, Beaux, Tuilagi, Ducuing, et peut-être Chalureau et Custoja. Mais le recrutement ne pourra apporter à l'équipe que s'il tient compte de ces faiblesses.
Les joueurs ont assez bien joué le jeu, à la maison au moins. Avec leurs limites on a senti plus d'enthousiasme et de hargne que l'an passé. On a pu s'identifier à nouveau un peu à cette équipe. C'était la moindre des choses. Et c'est beaucoup dû à l'intégration de nos jeunes, qui sont la grosse satisfactions de la saison. Outre Chateau, qui n'a pas un troisième ligne centre à mon avis, je pense que Brazo a un gros potentiel, Rabat a tenu son rang, Forleta et David nous on fait du bien avec leur courage et leur envie. Carbou a eu une fin de saison compliquée, à un poste compliqué. Ecochard s'accroche. Ducuing, qui s'en va, était un bon arrière.
Concernant le staff mon impression est mitigée. Incontestablement il a essayé d'insuffler un esprit à ce groupe. D'en refaire une équipe de l'USAP. Son grand mérite a été de vouloir s'inscrire dans cette tradition, et de ne pas en faire l'instrument d'une aventure personnelle comme Delpoux. J'ai trouvé rafraichissante l'envie de gagner et la râlerie de F. Gélez. J'ai des doutes sur G. Patat, qui était venu pour ne pas faire d'ombre à sa majesté précédente. Quant à A. Hyardet et à sa direction, elle a pour elle d'avoir apparemment reconstitué un groupe. Mais aussi peut-être d'avoir fait des choix curieux en terme de composition d'équipe, de rotations, et de n'avoir pas réussi à conserver les troupes et le jeu en ordre dans la dernière ligne droite.
Pour la présidence, sans rentrer dans la guerre des chefs, de leurs mérites et de leurs erreurs respectives (qui sont difficiles à évaluer étant donnée l'opacité qui entoure toutes les affaires internes du club), je considère que F. Rivière n'est pas pour rien dans la descente de l'USAP en Pro D2. Il fallait qu'il change d'entraîneur l'an passé après le match du Racing.Avec un homme du cru je crois que nous serions aller chercher le point qui nous a manqué à la fin. Il a préféré garder Delpoux, et le faire chapeauter par S. Deroeux...Voilà. Il doit peut-être gérer un héritage difficile, il fait peut-être preuve de ténacité, mais, sans même parler de ses choix (car il en a fait) sa posture et sa communication me fatiguent. Expliquer après les échecs que c'est des victoires, c'est une ficelle habituelle pour garder le pouvoir, mais les faits disent le contraire. Et tout cela ne m'inspire pas confiance.
Qu'attendre pour l'an prochain? C'est un peu flou. Ce que l'on voudrait ce sont quelques renforts devant de joueurs "dans l'esprit", qui permettent de pratiquer un jeu plus frontal, de conserver le ballon, et d'assurer le nécessaire en conquête. Dans l'idéal un ouvreur capable de jouer simple, avec une grosse allonge au pied, serait le bienvenu, et un arrière sur le même registre aussi.
Pour le staff. On ne sait trop que dire. Il y a eu du mieux. Il y a eu des errances. Faut-il privilégier la stabilité?
Pour la présidence...plus de discrétion, dans tous les sens du terme. Mais ce n'est pas très à la mode.
Pour l'USAP le contrat sera de se retrouver au moins dans la même situation l'an prochain. Et de passer le cap, instruit par l'expérience.