Photo : Harry Jordan
Le talonneur habituel est titulaire en flanker pour dépanner. Interview.
Romain, quand avez-vous été titulaire en 3e ligne pour la dernière fois ? Pour mon premier match à Biarritz, contre Castres, en 2009. C'est la dernière fois que j'ai débuté en flanker, même si j'ai régulièrement fait des fins de matches pour dépanner. J'ai été formé en troisième ligne aile ou centre à Auch. Je suis passé officiellement talonneur en 2005 à Pau. Maintenant dans le rugby, il n'y a plus de numéro dans le dos. Une fois que la phase de conquête est terminée, le jeu est le même pour tout le monde.
Il y a quand même une différence entre jouer talonneur et flanker...Forcément, les phases statiques sont différentes. Il y a un petit manque de repères dans l'alignement, pour la défense sur mêlée. Mais, je n'aurai pas la fatigue des mêlées dans les cannes. Je ne me pose pas de questions, je vais faire le maximum. Je suis content de jouer, après, peu importe le numéro.
La 'pénurie' au poste est-elle délicate ? On a perdu nos quatre 3e ligne le week-end dernier (Tuilagi, Chateau, Basilaïa blessés et Pérez suspendu). C'est assez rare. C'est dans la tête que ça se passe, si on est mentalement prêt on peut jouer n'importe où, c'est l'envie qui prend le dessus. Il faut s'appuyer sur la solidarité et l'état d'esprit du groupe. Si on a tous les mêmes objectifs, on pourra mettre à mal Carcassonne. Si chacun essaie de faire le héros, on n'arrivera à rien.
Le temps de gagner dehors est-il arrivé ? Il s'agit de notre troisième déplacement, nous avons ramené deux points des deux premiers. Ce serait bien de montrer que l'USAP n'est pas deuxième du championnat par hasard. On ne doit pas se déplacer en soumission mais pour répondre au combat que Carcassonne va nous proposer. Cela fait quelque temps qu'ils ne parlent que de ce match. On va essayer de ne pas les décevoir.
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