Carança
USAPiste impliqué
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Accident ou fatalité
Le Top 14 est en train de s’inventer son nouveau récit : l’arrivée des nouveaux capitaines d’industrie qui supplanteraient les vieux dirigeants issus du monde du rugby. La preuve en serait apportée par Mourad, Altrad et Jacky L.
A contrario, la descente du BO et de l’USAP illustrerait ce changement en profondeur de l’élite du rugby français. Une tendance lourde, donc si l’on en croit le storytelling qu’on nous vend.
Le contre-exemple qui gêne la démonstration, c’est évidemment le CO.
Justement, la comparaison avec l’USAP est intéressante.
Le budget du CO pour 2013-2014 : 17, 3 contre 14,9 pour l’USAP. Cette petite différence (non négligeable) explique-t-elle tout ?
Je retiendrai cinq facteurs de réussite pour le CO qui ont manqué à l’USAP.
1. Des entraineurs qui ne se poussent pas du col, qui se mettent au service du club et proposent un projet de jeu adapté à leur groupe
2. un groupe très homogène avec une forte cohésion
3. Un leader capable de faire basculer un match (Kockott)
4. Des joueurs clés, stables à leur poste (Mach, Claassen, Talès, Dullin entre autres).
5. Pas de gros blessés
Mettez ces ingrédients à l’USAP sans rien changer du groupe et on ne descend pas.
Un peu moins de caractériel et d’ego chez Delpoux, un peu plus de management du côté de Deroeux (si, si), un vestiaire sans clans (et on ne sait pas tout), une charnière stable (on finit la saison sans savoir qui est le 9 de l’USAP, impossible !), pas de blessure chez Lopez, Guirado, Guiry et Guitoune, on finit 7[SUP]ème[/SUP] ou 8[SUP]ème[/SUP].
Avec un vrai 8, un deuxième buteur, un 15 relanceur et un patron en 9, on est en barrage.
Pour moi, la descente de l’USAP restera un accident industriel, pas une fatalité. C’est trop facile de se retrancher dans le mouvement historique… Maintenant, il faut analyser et comprendre cette accumulation de facteurs négatifs. Une somme de (petites) erreurs avec de grosses conséquences
Mais la différence de rendement avec les gros budgets tient au facteur temps et au droit à l’erreur. Boudjellal ou Lorenzetti ont le droit de se tromper sur quelques recrutements (ils ne s’en privent pas), Rivière non.
D’où la fragilité des clubs moyens. A l’inverse, la combinaison réussie des facteurs positifs dans un petit club (Oyonnax) peut permettre le maintien. Mais il faut alors une combinaisons exceptionnelle de facteurs pour que ça marche. Attention au retour de bâton.
Le Top 14 est en train de s’inventer son nouveau récit : l’arrivée des nouveaux capitaines d’industrie qui supplanteraient les vieux dirigeants issus du monde du rugby. La preuve en serait apportée par Mourad, Altrad et Jacky L.
A contrario, la descente du BO et de l’USAP illustrerait ce changement en profondeur de l’élite du rugby français. Une tendance lourde, donc si l’on en croit le storytelling qu’on nous vend.
Le contre-exemple qui gêne la démonstration, c’est évidemment le CO.
Justement, la comparaison avec l’USAP est intéressante.
Le budget du CO pour 2013-2014 : 17, 3 contre 14,9 pour l’USAP. Cette petite différence (non négligeable) explique-t-elle tout ?
Je retiendrai cinq facteurs de réussite pour le CO qui ont manqué à l’USAP.
1. Des entraineurs qui ne se poussent pas du col, qui se mettent au service du club et proposent un projet de jeu adapté à leur groupe
2. un groupe très homogène avec une forte cohésion
3. Un leader capable de faire basculer un match (Kockott)
4. Des joueurs clés, stables à leur poste (Mach, Claassen, Talès, Dullin entre autres).
5. Pas de gros blessés
Mettez ces ingrédients à l’USAP sans rien changer du groupe et on ne descend pas.
Un peu moins de caractériel et d’ego chez Delpoux, un peu plus de management du côté de Deroeux (si, si), un vestiaire sans clans (et on ne sait pas tout), une charnière stable (on finit la saison sans savoir qui est le 9 de l’USAP, impossible !), pas de blessure chez Lopez, Guirado, Guiry et Guitoune, on finit 7[SUP]ème[/SUP] ou 8[SUP]ème[/SUP].
Avec un vrai 8, un deuxième buteur, un 15 relanceur et un patron en 9, on est en barrage.
Pour moi, la descente de l’USAP restera un accident industriel, pas une fatalité. C’est trop facile de se retrancher dans le mouvement historique… Maintenant, il faut analyser et comprendre cette accumulation de facteurs négatifs. Une somme de (petites) erreurs avec de grosses conséquences
Mais la différence de rendement avec les gros budgets tient au facteur temps et au droit à l’erreur. Boudjellal ou Lorenzetti ont le droit de se tromper sur quelques recrutements (ils ne s’en privent pas), Rivière non.
D’où la fragilité des clubs moyens. A l’inverse, la combinaison réussie des facteurs positifs dans un petit club (Oyonnax) peut permettre le maintien. Mais il faut alors une combinaisons exceptionnelle de facteurs pour que ça marche. Attention au retour de bâton.