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USAP - Gloucester (HCUP / 19-1-14) : Le match de trop

Els de P@ris

USAPiste bavard
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1 Août 2012
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LA CHRONIQUE D'ELS DE PARIS : Le match de trop

Pas sûr que le président Rivière ait choisi le bon match pour lancer l’opération « Rachat » qui devait voir l’USAP retrouver des valeurs, du réalisme et le chemin de la victoire. Les matchs sans enjeux sont finalement les pires. Surtout quand on veut mettre du combat alors qu’on craint la blessure inutile. Difficile à concilier. Le risque est connu : perdre beaucoup et sur bien des tableaux. C’est ce qui arrivé à l’USAP. A la défaite sans conséquence, mais embêtante quand on demande à ses joueurs de vaincre à tout prix, s’ajoutent deux blessés (Grand Tao et surtout Guitoune), un moral en berne, une perte de confiance et la confirmation des maux dont souffre l’équipe. Avec ça, on souhaite bien du plaisir au groupe pour partir à l’assaut des Alpes et aller gagner en terre iséroise comme tout le monde le croit (ou croyait) possible.

L’USAP manque de tout : de réalisme, de confiance, d’intelligence collective et d’un peu de chance. Le meilleur garant des trois premières qualités est le demi d’ouverture. Il doit être à la fois l’animateur, le régulateur, le gestionnaire et la gare de triage. Confier l’ensemble de ces rôles à un joueur sans expérience à un haut niveau était un pari qui nous faisait espérer le meilleur (dans un moment d’enthousiasme) et craindre le pire, on ne sait plus. Les qualités du bonhomme ne sont pas en cause. Si Guitoune est parfait en électron libre, pas sûr qu’il soit à sa place dans le rôle de chef d’orchestre. Lui, sa partition, c’est le solo. L’improvisation. Sofiane, c’est un génial musicien de free jazz. Mais c’est plutôt un Karajan qu’il faudrait à la baguette pour remettre de la justesse dans cet ensemble désacordé. On l’a vu sur le premier essai anglais où, au lieu d’ajuster une passe dosée, il envoie un missile à son centre qui tombe la balle. On ne la reverra que pour le coup d’envoi suivant, après l’essai anglais.

Petits et grands cailloux
Après une entame pourtant plutôt réussie au cours de laquelle l’USAP réussit à tenir la balle, cet essai assassin marque le premier virage du match. A partir de là, on verra une USAP retomber dans ses travers habituels. Il y aura bien des moments heureux comme sur les essais de Piukala et celui de Chateau. Quelques éclairs dans la grisaille. Et des satisfecit individuels : Grand Tao et Leo devant, avec une envie de revoir Karl Château dans un match à enjeu. Ecochard et Michel derrière. Autre bonne surprise, peut-être la seule de l’après-midi : la qualité retrouvée de la passe de David Marty qui a réussi un sans faute dans le jeu de ligne.

Non pas que les autres aient démérité. Mais il est stupéfiant de voir comment une équipe catalane pleine de bonnes intentions (et de talents) se délite peu à peu devant sa propre impuissance, laisse tomber des ballons cruciaux, bien exploités par l’attaque de Gloucester, et s’enfonce dans le doute. A ce moment, tout le monde se met à l’unisson. Il faudrait un psy pour comprendre et pour redresser la barre.

Dans les maux de l’USAP, il y a souvent des petits cailloux qui, en cours de match, ne tombent pas du bon côté. Tom Pouce tape deux poteaux. Et ce bon Mister Clancy aurait pu sortir un carton jaune (mérité) pour un placage sur Michel qui venait de taper au pied, au lieu de se contenter de la pénalité. Avec des si…, le premier essai anglais n’aurait jamais eu lieu. Et la face du match aurait pu être plus riante. Ah, c’est vrai, on est en Coupe d’Europe, j’oubliais.

Et puis, il y a les gros cailloux : les blessés qui s’accumulent. On va finir par croire que leur nombre est non seulement proportionnel à la poisse qui ne nous quitte pas mais aussi corrélé au capital confiance. Après Lopez, voilà donc la saison finie pour Guitoune. Certains ergoteront à l’infini sur sa présence sur la feuille de match, à un poste inhabituel pour lui. Ils ne manqueront pas de penser et de dire qu’il aurait fallu le protéger. Pourtant, il tombe tout seul avant un placage. L’effet de la fatigue ou d’un manque de repères ? Nul ne peut le dire. La même blessure, aurait pu lui arriver à l’aile ou même à l’entrainement, à Canet, avec l’équipe de France. Mais elle noircit encore le tableau et atteint un peu plus le moral. D’autant que ce soir quatre deuxièmes lignes sont au soin. Espérons qu’il y en aura deux valides samedi prochain. On a pourtant vu revenir Jgenti avec plaisir dans le match en pensant à quel point il nous manquait. Mais aussi avec une pointe d’appréhension : « Tiens, revoilà le Poète ». Il en faut. Mais il n’était pas obligé d’essayer d’aligner une poire (sans y arriver) devant l’arbitre pour fêter son retour. Résultat : une biscotte qui sonne comme un nouvel avertissement. On n’a plus le droit de jouer à 14 ou à 14 dans la course poursuite qui nous attend.

Plus de marge
Reste le plus important, les maux chroniques de l’USAP n’ont pas disparu par enchantement après l’avertissement présidentiel. On reste fébrile sur les renvois qui suivent les points que l’on marque. On prend des risques dans l’axe avec des passes dans la défense que même les Blacks ne s’amusent pas à faire. On fait des mauvais choix : on choisit la mêlée au lieu de prendre la touche au moment où Tao la Poutre vient de sortir. On n’utilise le jeu au pied que quand on ne sait plus quoi faire au lieu d’en faire une arme de déplacement. On joue à plat quand il faudrait prendre de la profondeur ou bien arrêté quand seul le mouvement serait à même de déstabiliser une défense bien organisée. Il nous manque ce qui fait la force de Gloucester : une bonne connaissance de nos points forts, un jeu reposant sur ceux-là et une gestion intelligente des faiblesses. Ces Anglais ne sont pas des foudres de guerre. Mais ils font bien ce qu’ils tentent, négocient parfaitement leur surnombre et alternent bien. Un jeu simple et efficace. L’USAP, elle, veut réussir l’impossible en oubliant ce qui est possible.

A l’arrivée, cette équipe présente sans doute le moins bon bilan énergétique du rugby européen. Le rapport entre ce qui est tenté, avec la débauche de calories qui va avec, et ce qui est réussi désespérerait n’importe quel spécialiste de la lutte contre les déperditions d’énergie.

Inutile de s’appesantir davantage sur ce match de trop. Cette chronique, toujours bienveillante, cherchera toujours des raisons d’espérer. Comme le disait Alfred de Musset : « Ce qui est passé n’est plus. Ce qui doit être n’est pas encore ». Il a raison. L’aventure européenne a tourné en eau de boudin. Et pour la survie en Top 14, il ne sert plus à rien de tirer des plans sur la comète. L’USAP n’a plus de marges pour calculer ni la liberté de faire des impasses. Musset ajoutait : « C’est la source de tous nos maux ». Il faut lui montrer le contraire. C’est ce soir et dans le vestiaire fermé à double tour que Rivière aurait du tenir son discours. Ici et maintenant, une autre aventure commence. Elle peut avoir de grandes vertus.



 
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Alain66

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Magnifique et juste, com d'hab. :bravo:
 

Pa Amb Oli

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Monsieur Rivière svp Virez DELPOUX Viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite ça urge !!!!!!!
 

marie-jo

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superbe éditorial que j'attends chaque fois avec impatience car il est juste et bien pensé merci !!!!!
 
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