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La Chronique Els de Paris : With no direction home (AB-USAP, 3ème journée)

Els de P@ris

USAPiste bavard
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1 Août 2012
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WITH NO DIRECTION HOME ?

Ce n’est rien de dire que la défaite douloureuse contre des Parisiens qui ont depuis retrouvé le chemin de leur maison après trois ans d’errance a bouleversé un plan de route que le premier match contre le CO avait pourtant lancé sur de bonnes bases. Plus que le résultat et les circonstances du match, c’est la façon dont l’USAP avait mené sa barque qui avait ravivé les inquiétudes de l’an dernier, où des faiblesses assez rédhibitoires sur les bases du jeu avaient amené l’équipe à prendre d’invraisemblables chemin de traverse pour finir à la limite du port, intégrée au club des grands par la grâce d’une déviation imprévue de la flotte dublinoise. Du coup, pour cette année, tout le monde s’était promis de s’en tenir à la belle et droite autoroute que constitue une saison sans accroc à domicile et agrémentée de quelques fructueuses excursions hors des bases catalanes. Hélas, on l’a bien vu, tout n’est pas si simple, et l’USAP n’a pas l’effectif ou les moyens des poids lourds de ce championnat, ce qui rend l’utilisation de la voie royale difficile dans un championnat où plus que jamais, tout le monde peut sortir tout le monde de la route. L’essentiel était donc de réagir, et de réagir vite, alors que se profilait une semaine aussi chargée qu’un samedi d’août sur l’A9, avec trois matches en une semaine, autre avatar de calendriers intenables amenant les clubs à une course effrénée à l’équipage le plus nombreux et le plus dense possible. Pour nos joueurs, cela commençait du côté de Bayonne qui, malgré quelques ratés d’orientation ces dernières années, est une route bien connue de nos joueurs… Pas de mystère sur la nature du parcours, dur, escarpé, face à un adversaire massif et puissant à défaut d’être génial. L’USAP allait donc pouvoir se tester dans ce qui inquiète le plus ses supporters, sa capacité à se faire secouer et tamponner sans dévier de sa route. Pour cela, l’équipe annoncée se rapprochait de ce que nous pouvions proposer de mieux, signe que notre staff avait la volonté de remettre cette saison sur le droit chemin dès ce samedi, avec en pilotes une charnière inédite, composée du revenant Nico9 et d’un Camille Lopez dont la sortie de route du week-end précédent n’avait pas eu de grosses conséquences. Il faudrait bien ça face à des Bayonnais vexés d’avoir été prestement ramenés à la réalité d’un chemin long et difficile du côté de Toulouse…

Si bien que dès le coup d’envoi, on pouvait presque se sentir rassuré, puisque l’USAP semblait avoir parfaitement retenu l’itinéraire suivi par son bourreau parisien la semaine dernière : une bonne récupération, et un drop de Camille Lopez au bout de quelques secondes, puis une nouvelle offensive, on pouvait penser que l’USAP avait remis la marche avant. Hélas, l’espoir partait aussi vite qu’il était venu : suite à la première mêlée du match, un Joe Rokocoko qui a retrouvé un peu de son turbo depuis qu’il officie au centre de la route se lançait en direciton de notre camp avec aussi peu de problème que sur une autoroute à 4 heures du matin. Le jeu rebondissait, et suite à une passe en avant (non vue par les radars automatiques, mais on commence à en avoir l’habitude…), son compère Lovobalavu allait se garer dans notre en-but en recevant une réplique défensive équivalente à une auto-tamponneuse pour enfants. Une accélération avait suffi à mettre en lumière les trous de notre ligne défensive. Certes, la réaction de nos joueurs permettait à Lopez de nous ramener pare-choc contre pare-choc, même si l’attitude d’un Vaha jetant sa balle n’importe où avant le contact interrogeait sur son attitude depuis le début de saison, marquant peut-être une volonté plus forte qu’imaginé d’équiper son truck de pneus Michelin au plus vite… Et comme notre nouveau et efficace tracteur géorgien s’emballait un peu trop sur l’action suivante, le bénéfice du raccourci trouvé précédemment s’annulait, et même se perdait, puisque Marvin O’Connor décidait de prendre le périphérique et mettait notre défense en infraction. On ne savait pas alors que ce n’était que le début… Mais au-delà de ces errements, l’USAP semblait déjà un peu déboussolée, ayant du mal à garder la balle et à donner une direction à son jeu, alternant belles séquences défensives, une mêlée ayant retrouvé la marche avant avec ses meilleurs bulldozers, et des erreurs stupides gâchant tout le travail, à l’image de notre meneur de jeu cafouillant un renvoi où il avait voulu accélérer depuis ses 22 mètres. Du coup, les Bayonnais commençaient à prendre lesdits 22 mètres pour une aire de repos, ce qui mettait en surchauffe la défense catalane. Pourtant, nos joueurs parvenaient à mettre en place un barrage assez efficace et solidaire, un peu aidés certes par les approximations basques. À tel point que nos joueurs se trouvaient même juste avant la mi-temps en position de dépasser leurs adversaires par la bande d’arrêt d’urgence, avec un maul finissant à la limité de la barrière de péage. Une pénalité sanctionnait cet effort, mais nos garçons, non contents de se payer de trois points, voulurent mettre l’amende maximale à leurs adversaires, ce qui paraissait singulièrement risqué à quelques secondes de la pause. Risque non payant, et ce qui apparaissait comme un péché d’orgueil se trouvait bêtement puni quand la mi-temps arrivait. Cependant, malgré des lacunes évidentes, les choses semblaient en place, avec notamment un talonneur décidément tout Terrain, et on se disait qu’il y avait la place pour rentrer à Perpignan sans dommage.

Hélas, on ne le sait que trop, c’est quand la vigilance se relâche, qu’on a trop confiance en ses moyens que l’accident arrive. Enfin, accident… les dix premières minutes de cette seconde mi-temps ressemblèrent plus à une course de stock car ou de sabordage en règle, où nos joueurs décidèrent de se crasher avec application sur les murets de sécurité. Un coup d’envoi mal négocié, une faute grossière sur un maul, et Vaha se retrouvait au garage, 3 points en moins sur le permis à points à l’extérieur. Mafi en rajoutait une couche, amende de trois points. C’est alors que nos ¾, lassés de ne pouvoir empêcher l’excellent Marvin O’Connor de les dépasser par la gauche et par la droite, tentaient de le maîtriser en l’attrapant au cou avec sa ceinture de sécurité, pratique qui envoyait successivement Mafi et Mjekevu au frigo, et nous laissait donc à 12 contre 15, avec Bustos Moyano qui encaissait sans sourciller le montant des amendes. Et pourtant, nos adversaires avaient les plus grandes difficultés à nous distancer définitivement, trouvant le moyen de se trouver pris dans l’embouteillage de notre défense alors qu’elle n’avait plus de quoi couvrir que 2 voies au maximum. Mais tout l’art de cette équipe, c’est qu’elle est capable de bloquer à trois de moins une équipe pendant 5 minutes pour prendre un essai casquette dans la foulée… Concentrée au milieu de la voie, l’USAP avait déserté la bande d’arrêt d’urgence, dans laquelle le speedster vintage Joe Rokocoko s’engouffrait pour nous punir de notre indiscipline et de notre manque de lucidité… La messe semblait dite, et on se demandait si le bus de l’équipe suffirait à ramener toutes les valises qui s’annonçaient… Pourtant, nos joueurs relevaient la tête et embrayaient à nouveau pour revenir à 9 longueurs, se rapprochant de la distance de sécurité pour un bonus défensif qui aurait tenu du miracle vu les circonstances. Hélas, on sait aussi que c’est quand on se remet à accélérer après un long bouchon qu’il faut assurer ses arrières et ne pas surchauffer son moteur… Depuis leur camp, un très bel enchaînement entre Mike Philips et cet arrière aussi bon que méconnu qu’est Scott Spedding filait à la vitesse d’une grosse cylindrée étrangère, avec l’aide involontaire de l’arbitre gênant notre Pedro, qui a déjà (et c’est normal) du mal à retrouver le rythme de la haute compétition. Rokocoko manquait même de peu de nous envoyer à la voiture-balai, avec la même intervention de l’arbitre, cette fois secoué un peu plus vigoureusement par notre Pedro-tamponneur… Plus grand chose à espérer donc, hormis sauver l’honneur et priver Bayonne du bonus offensif, ce que James Hook finissait par faire, même si l’arbitre demandait le secours du radar automatique alors que son assistant ne pouvait pas être plus près de l’action. Le match s’achevait de façon brouillonne sur le constat d’une défaite à zéro point, et les regrets avivés par la performance de l’équipage bayonnais, solide mais qui n’avait rien d’une écurie de formule 1 inatteignable…

Après ce match, on est plus que jamais déboussolés. On avait quitté l’USAP l’an dernier sur un constat assez clair de ses forces et de ses limites, et le recrutement semblait répondre de façon intelligente à ces carences. Bien sûr, il ne s’agit pas de jeter le bébé avec l’eau du bain, de se voir totalement perdus après s’être vus sur la voie royale suite au match contre le CO, même si ce travers est on ne peut plus catalan… Cependant, les errements du pack et de la défense, notamment en termes d’agressivité, et en particulier sur le un contre un et le premier plaquage, inquiètent de plus en plus. On a souvent accusé Marc Delpoux de vouloir mettre la charrue avant les bœufs dans son projet de jeu, en négligeant trop les fondamentaux. Sans aller jusque là, on peut constater que le message sur le jeu d’avants a du mal à passer. Or, il sera très difficile à nos attaquants, si brillants soient-ils, de conduire l’équipe vers le succès s’ils ne reçoivent pas de ballon propre et si on encaisse 25-30 points par match. Si on ajoute à cela l’indiscipline et les fautes stupides, cela fait beaucoup trop sur une route aussi difficile et fréquentée que celle du Top 14. Que l’USAP pêche par fougue et par manque de discernement dans l’action, cela n’a hélas rien de nouveau. Mais cela était largement compensé par une densité et une agressivité qui faisait de notre équipe une espèce de gros truck craint partout. Le projet de jeu est ambitieux, mais sans cette base solide, il donne l’image d’un ensemble brouillon, avec des joueurs qui ne savent pas trop où ils vont et qui vont devoir passer par des raccourcis improbables inconnus des GPS pour trouver le chemin du succès… Dès demain, l’USAP reprend sa route, en espérant que les batteries sont assez rechargées. Il serait dramatique qu’avec autant de talent sur le terrain et sur le banc, l’USAP mène sa saison sur les paroles de Bob Dylan (on me pardonnera l'anglicisme, mais je préfère citer dans le texte) : How does it feel, how does it feel, to be on your own, with no direction home, like a complete unknown, like a rolling stone…
 

doc27

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parfait !
très drôle l'histoire des michelin !!!
 

Carto

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:bravo::bravo::bravo:
 

usapmesquemai

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bravo, as usual, ou les limites de notre équipe (?), de MD (?), des deux (?)............

****** quand va-t-on sortir la tête de l'eau, installer notre jeu dans la durée et ne plus assister à ces feux de broussailles, aussi vite éteints qu'ils sont allumés ?
 

llucet

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Question pratique d'intendance, les matchs de l'USAP sont toujours, je pense, retransmis au "Café Six" avec cette ambiance jouissive ?
Dimanche, ma compagne sera sur Paris et elle essaiera de venir assister au match dans ce haut lieu uspiste. Nous y avions été (parfaitement) reçus il y a quelques mois pour déjà un Perpignan - Racing, au résultat favorable, en espérant la même chose pour dimanche !!!
Vous la reconnaitrez facilement, elle crie "USAP - USAP ... " avec l'accent parisien (on n'oublie pas ses racines) mais chante l'Estaca in extenso !
Fins aviat i encara gracies per tot ! Continueu aixins ...
 
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Els de P@ris

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Question pratique d'intendance, les matchs de l'USAP sont toujours, je pense, retransmis au "Café Six" avec cette ambiance jouissive ?
Dimanche, ma compagne sera sur Paris et elle essaiera de venir assister au match dans ce haut lieu uspiste. Nous y avions été (parfaitement) reçus il y a quelques mois pour déjà un Perpignan - Racing, au résultat favorable, en espérant la même chose pour dimanche !!!
Vous la reconnaitrez facilement, elle crie "USAP - USAP ... " avec l'accent parisien (on n'oublie pas ses racines) mais chante l'Estaca in extenso !
Fins aviat i encara gracies per tot ! Continueu aixins ...

Normalement oui, mais la penya se trouvera réunie à Colombes, où elle fera son AG puis assistera au match. Il y aura peut-être quelques membres au Six, mais c'est peu probable... Elle ne peut pas pousser jusqu'à Colombes ?
 

llucet

USAPiste sérieux
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Normalement oui, mais la penya se trouvera réunie à Colombes, où elle fera son AG puis assistera au match. Il y aura peut-être quelques membres au Six, mais c'est peu probable... Elle ne peut pas pousser jusqu'à Colombes ?

Elle arrive à Paris dans l'après midi et n'aura pas de moyen de locomotion "individuel". Je lui en parle et vous tiendrez au courant.
Merci pour ta réponse - A+
 
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