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Simple provocation ou pavé dans la mare ?

jordi

USAPiste balbutiant
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13 Mai 2013
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la question, sur la forme et le fond , vous dites que vous connaissez "caudeville", vous avez fait votre service militaire ensemble. La question de fond étant, d'où parles tu camarade pour savoir de ce qu'il faut interpréter de vos avis quant à lui?
 

colas

USAPiste sérieux
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30 Juillet 2012
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la question, sur la forme et le fond , vous dites que vous connaissez "caudeville", vous avez fait votre service militaire ensemble. La question de fond étant, d'où parles tu camarade pour savoir de ce qu'il faut interpréter de vos avis quant à lui?

J'ai surtout écrit que je connaissais "la rigueur de ses travaux" (qui ne peuvent être considérés comme rigoureux en dehors de ses enquêtes de fond sur les alliances et mésalliances du personnel politique local) mais cela vous arrange visiblement plus que je ne confesse que quelques discussions à la terrasse de l'ancien Ubu.

Mais au-delà de la partie people, j'ai aussi proposé quelques réponses à son analyse. A l'occasion passez le massage à Nicolas : l'école Arrels est publique, même si cela peut paraître surprenant à un analyste chevronné de la chose publique et catalane, cela change quelque peu sa démonstration anti-ronron.
 
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jordi

USAPiste balbutiant
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13 Mai 2013
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je ne connais pas quant à moi ce "Caudeville", c'est votre réponse qui faisait penser que vous aviez des comptes à régler avec lui, et de ce que vous projetez de vous à travers lui. Vous lui accordez de l'importance, pourquoi?
 

Undelraco

Passe du temps sur le forum
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27 Août 2012
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Quand on a Bourquin, Alduy, Pujol ou Alliot au sommet de l'échelle politique, faut pas s'étonner que les intellectuels du journalisme soient des Fabrice Thomas, Nicolas Caudeville ou Luc Malepeyre, qui sont contre les politiques, ... tout contre.

Le texte du jour, est un ramassis d'imprécisions ou plutôt d'idioties. L'imposition de la langue française s'est plutôt fait sur le mode de la violence pédagogique et sociale. Le Français était la langue de l'élite et de l'administration et un moyen de domination sur ceux qui ne la parlaient pas. Il faut lire Eugen Weber pour comprendre ce que recouvre le terme de "modernisation des campagnes" et il reste problématique que la République ait repris à son compte et amplifié un mouvement de centralisation à la hache : http://www.persee.fr/web/revues/hom..._0013-0559_1984_num_161_1_4960_t1_0057_0000_1 . Tout comme il ne faut pas oublier que "l'Ecole de la 3ème République", qui est également un moyen de domination et de reproduction sociale, génère une violence symbolique sur les enfants de familles paysannes ou ouvrières qui doivent, pour progresser à l'école, accepter que soient illégitimes les modes de vie de leurs parents.

Le centralisme n'est donc ni innocent ni neutre et l'on voit ces jours-ci, avec l'avis négatif du conseil d'Etat sur la signature de la Charte Européenne des Langues Régionales qui "empêche" le Président Hollande de tenir encore une de ses promesses de campagne, qu'il a toujours de beaux jours devant lui.

En réalité, la question est inverse ? Pourquoi, contrairement à ce qui s'est passé au Sud, les élites catalanes du Nord, ont choisi d'adhérer à des positions françaises ? Est-ce qu'il fallait mettre au pas, des paysans un peu trop revendicatifs et partageux (comme en 1907 ?) ? Est-ce que l'absence d'initiative économique locale a fait que la seule activité a été la quasi monoculture de la vigne, en attendant celle du tourisme et donc a placé le département dans une logique de dépendance ?

On pourrait appliquer au département des analyses sur l'impérialisme et les périphéries, dans la lignée de Wallerstein ou de Poulantzas qui montraient que dans un système d'économie-monde (comme l'Europe à partir du XVIIIème, il y avait le coeur du capitalisme (le monde anglo-saxon, le nord de la France, pays bas, Ruhr) et des espaces plus ou moins lointains chargées de fournir des produits semi-finis ou de faible valeur, qui les situaient en position intermédiaires par rapport aux terres lointaines et colonies. Dans ces semi-périphéries, une bourgeoisie locale commerçante et administrative, était distinguée en relai du centre et contribuait à un certain ordre social.

Cela marche assez pour le Roussillon ... la preuve il produit encore des Caudeville.
 

roger

USAPiste bavard
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18 Août 2012
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Oui alors le ping pong d'amabilités: je vous connais pas mais j'ai un tiers qui le connaît, oui le frère de mon cousin de l'ancien propriétaire de l'UBU ; on dirait les rumeurs des transfertsmrgreen
L'article de Caudeville au-delà, des boutades provocatrices et des données à confirmer -l'école Arrels est publique en effet et de qualité par ailleurs, comme les écoles catalanes Bressola et Comte Guifré aussi; de même l'activité de Radio Arrels qu'il faut savoir replacer dans son contexte- signale surtout le manque de visibilité d'un projet de société des dits "catalanistes" à travers les manifestations proposées, les activités de certaines associations. Le correllengua, le lipdub, la potonejada, la Nit de Sant Jordi: quelles idées porteuses? quel impact réel sur la société civile de catalogne nord? quels retours?
 

Undelraco

Passe du temps sur le forum
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27 Août 2012
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Si c'est sur le constat que beaucoup d'associations et de milieux dits "catalanistes" sont en fait "roussillonnistes" et n'ont aucune envie de remettre en cause des orientations politiques et économiques locales et de procéder à une coopération autre de des échanges plus ou moins folkloriques avec la Catalogne Sud, nous serons nombreux à être en accord.

Ce qu'il dit aussi c'est que l'affaire est pliée et que par principe la réintroduction du catalan ne sert à rien sinon à quelques intérêts privés.

Or, si une partie des "catalanistes", se contente de vivoter dans l'orbite politique de certains élus locaux, il n'est nullement écrit que ceux qui seraient bénéficiaires d'un enseignement en catalan, ne se tournent pas, eux, plus sérieusement vers Barcelona.

Car ce qui est sous-entendu sous la délégitimation de tout catalanisme, c'est que la situation des Pyrénées Orientales et son développement ne peuvent se concevoir qu'au prisme des rapports avec Paris. Or quel est la contribution de la France au développement du département ? Il y a bien le RMI, la fonction de tourisme de masse ou de maison de retraite de masse, l'apport de la fonction publique à la fois parce que sans les fonctionnaires payés par l'Etat qui ont relativement du pouvoir d'achat ou les transferts des catalans expats ayant passé les concours de la fonction publique ... mais au-delà, où en est l'économie productive ?
 

colas

USAPiste sérieux
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Oui alors le ping pong d'amabilités: je vous connais pas mais j'ai un tiers qui le connaît, oui le frère de mon cousin de l'ancien propriétaire de l'UBU ; on dirait les rumeurs des transfertsmrgreen
L'article de Caudeville au-delà, des boutades provocatrices et des données à confirmer -l'école Arrels est publique en effet et de qualité par ailleurs, comme les écoles catalanes Bressola et Comte Guifré aussi; de même l'activité de Radio Arrels qu'il faut savoir replacer dans son contexte- signale surtout le manque de visibilité d'un projet de société des dits "catalanistes" à travers les manifestations proposées, les activités de certaines associations. Le correllengua, le lipdub, la potonejada, la Nit de Sant Jordi: quelles idées porteuses? quel impact réel sur la société civile de catalogne nord? quels retours?

Désolé si j'ai fait dévier le sens de la discussion. Ce n'était absolument pas mon but.
Sur le fond je distingue deux "catalanismes" au nord de la frontière. Un catalanisme politique qui comme le précise UDR erre sans but et n'impose aucun débat réel dans l'espace public des PO (mais ce catalanisme là, l'auteur du blog en question le ménage car il est fort pourvoyeur de potins et autres "affaires" croustillantes comme il ménage les chevènementistes-jacobins qui clouent au pilori toutes les initiatives en ce sens - il s'est même présenté avec le MRC aux législatives c'est dire...). Le deuxième catalanisme est plus pragmatique mais pas plus fort car sans colonne vertébrale. Il est associatif et culturel (Aire Nou, les castells, Radio Arrels, les cobles, les assos sardanistes, les écoles bilingues) mais peut aussi prendre des formes "privées lucratives" avec le tourisme d'accueil catalan très ciblé (Cerdagne-Capcir, Semaine sainte, la gastronomie catalane), des boutiques pratiquant l'accueil en catalan, organisant une promotion par-delà la frontière, des chefs d'entreprise catalano-orientées (je crois que le mouvement s'appelait Fem Feina). Bref tout cela génère une petite société à l'intérieur des PO qui de manière isolée fait (sur)vivre une culture et une langue au nord des Pyrénées. Que Caudeville considère cela comme quantité négligeable voire qu'il l'institue en idiot utile du jacobinisme n'est pas grave en soi mais qu'il considère la langue comme étant un moyen pour ces acteurs "catalans" de quémander des postes de fonctionnaires bilingues en fustigeant le fait qu'il est impossible dans ces conditions de rêver une prospérité catalane, c'est dramatique. Je vois, depuis, qu'il a habilement fait référence à un texte de Robert Marty qui nous exhorte à redevenir catalans sans passer par la case linguistique (oubliant qu'il s'agit du principe générateur de ce qu'est le catalan entre rance et Espagne), proposant ainsi une sorte de roussillonisme. A l'arrivée la potonejada et le lipdub sont pour moi des actes forts pro-langue d'une société désordonnées et sont effectivement tout sauf politiciens. Ils méritent le respect et replacent le vrai débat autour de la langue catalane qu'on laisse mourir. Alors qu'elle soit un moyen de prospérer ou d'exprimer au quotidien le souhait de ne pas voir mourir une langue sur son territoire historique d'expression, je crois qu'on devrait surtout se poser la question d'une utilité politique, culturelle, économique ou folklorique de la langue. Commencer par considérer que tout ce qui la sert même maladroitement est au service du jacobinisme, c'est dégradant.
 
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