http://www.lindependant.fr/2013/05/06/la-melee-orpheline-de-capitaine-mas,1751944.php
Rugby à XV USAP: la mêlée orpheline de capitaine Mas
« Après l’annonce du départ de Nicolas Mas (le 2 décembre), on aurait pu imploser. » Marc Delpoux, le manager de Perpignan, n’a pas fait dans la dentelle en faisant la rétro de la saison. Une phrase choc qui donne toute sa dimension au capitaine des “sang et or”, en partance vers Montpellier après treize ans de fidélité au club.
Car sans lui, l’USAP n’est plus la même. On ne se passe pas impunément du pilier droit de l’équipe de France. Perpignan devra pourtant se trouver un nouveau leader de combat la saison prochaine et souhaiter bonne chance à ses successeurs, Ion Paulica, Giorgi Jgenti et Kisi Pulu.
Si nul n’est irremplaçable, la perte de Nicolas Mas s’évalue surtout au révélateur de la mêlée. Les Catalans ont payé cher pour voir, après la blessure (déchirure adducteurs) du “Bus” à Clermont le 1er septembre (3e journée). Une journée noire où Pulu se fractura également l’avant-bras, laissant l’USAP à poil en première ligne pour trois mois.
Faut-il y voir l’origine et la source unique des soucis de l’équipe en mêlée, comme veulent le faire entendre les coaches Delpoux et De Carli ? L’argument est légitime mais incomplet. Parce qu’à gauche aussi, ça a coincé.
L’arrivée du Tongien Alisona Tauma
o en provenance des Chiefs, avec qui il avait remporté le Super 15, a contribué à la perte de repères et de cohésion. Les subtilités de la mêlée française ont découragé plus d’un pilier de l’Hémisphère sud et Taumao, s’il a beaucoup appris, a souvent été sanctionné.
Ainsi, après avoir désossé tous les packs de l’Hexagone et érigé “M. de pénalité” en marqueur d’essai assidu ces trois dernières années, l’USAP est devenue quelconque en mêlée, quand elle n’a pas pris la leçon. Schoking in Catalogne ! L’USAP devra donc apprendre à retrouver de son lustre sans capitaine Mas.
Tout n’est pas si noir cependant. L’éclosion du gaucher Sébastien Taofifenua est un gage pour l’avenir et le talonneur international Guilhem Guirado arrive à maturité. Mais pour que l’USAP retrouve son statut de terreur, il faudra que ce dernier assume son nouveau statut de leader laissé vacant par son illustre ainé. Il ne lui est pas demandé de faire des ronds de jambe aux médias - ce que n’a jamais su faire non plus l’ombrageux Mas -, mais d’avoir plus de poids au sein du groupe.
Depuis une décennie, l’USAP a basé ses succès sur sa mêlée. Ambitieuse et obstinée, elle se doit de redonner vie à son monstre à seize pattes...
Rugby à XV USAP: la mêlée orpheline de capitaine Mas
« Après l’annonce du départ de Nicolas Mas (le 2 décembre), on aurait pu imploser. » Marc Delpoux, le manager de Perpignan, n’a pas fait dans la dentelle en faisant la rétro de la saison. Une phrase choc qui donne toute sa dimension au capitaine des “sang et or”, en partance vers Montpellier après treize ans de fidélité au club.
Car sans lui, l’USAP n’est plus la même. On ne se passe pas impunément du pilier droit de l’équipe de France. Perpignan devra pourtant se trouver un nouveau leader de combat la saison prochaine et souhaiter bonne chance à ses successeurs, Ion Paulica, Giorgi Jgenti et Kisi Pulu.
Si nul n’est irremplaçable, la perte de Nicolas Mas s’évalue surtout au révélateur de la mêlée. Les Catalans ont payé cher pour voir, après la blessure (déchirure adducteurs) du “Bus” à Clermont le 1er septembre (3e journée). Une journée noire où Pulu se fractura également l’avant-bras, laissant l’USAP à poil en première ligne pour trois mois.
Faut-il y voir l’origine et la source unique des soucis de l’équipe en mêlée, comme veulent le faire entendre les coaches Delpoux et De Carli ? L’argument est légitime mais incomplet. Parce qu’à gauche aussi, ça a coincé.
L’arrivée du Tongien Alisona Tauma
o en provenance des Chiefs, avec qui il avait remporté le Super 15, a contribué à la perte de repères et de cohésion. Les subtilités de la mêlée française ont découragé plus d’un pilier de l’Hémisphère sud et Taumao, s’il a beaucoup appris, a souvent été sanctionné.Ainsi, après avoir désossé tous les packs de l’Hexagone et érigé “M. de pénalité” en marqueur d’essai assidu ces trois dernières années, l’USAP est devenue quelconque en mêlée, quand elle n’a pas pris la leçon. Schoking in Catalogne ! L’USAP devra donc apprendre à retrouver de son lustre sans capitaine Mas.
Tout n’est pas si noir cependant. L’éclosion du gaucher Sébastien Taofifenua est un gage pour l’avenir et le talonneur international Guilhem Guirado arrive à maturité. Mais pour que l’USAP retrouve son statut de terreur, il faudra que ce dernier assume son nouveau statut de leader laissé vacant par son illustre ainé. Il ne lui est pas demandé de faire des ronds de jambe aux médias - ce que n’a jamais su faire non plus l’ombrageux Mas -, mais d’avoir plus de poids au sein du groupe.
Depuis une décennie, l’USAP a basé ses succès sur sa mêlée. Ambitieuse et obstinée, elle se doit de redonner vie à son monstre à seize pattes...
