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C'est évident ...

babau66

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Pourquoi les clubs français (et pas les Bleus) dominent le rugby européen (Dominique Clère)

Lu sur le site de Rue89 ... De Carli n'est cité :cool:
L'original (on y trouve le tableau des budgets) : http://blogs.rue89.com/raffut89/2013/05/04/pourquoi-les-clubs-francais-et-pas-les-bleus-dominent-le-rugby-europeen-230257
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On devrait parler français dans Temple Bar, une artère de Dublin célèbre pour ses pubs, les 17 et 18 mai prochain, puisque trois équipes du Top 14 se sont invitées pour les finales de la H Cup et de l’Amlin Cup.

Pour la « petite » coupe d’Europe, le Leinster, qui jouera dans son stade, part favori face au Stade Français et peut prétendre à soulever une troisième coupe consécutive, certes cette fois moins prestigieuse.

Quatrième duel franco-français en finale

La finale de la « vraie » coupe, elle, offre le quatrième duel franco-français de l’histoire de la H Cup.

L’ASM et Toulon ont dominé leur sujet pour se qualifier pour cette finale à l’Aviva Stadium. Finale qui a bien failli ne pas voir le jour : Clermont a joué à se faire peur, en ne concrétisant pas sa supériorité, Nalaga tentant une fort peu opportune poitrenade en toute fin de match.

Toulon, fidèle à son image, a géré son match, et comme lors des quarts de finale, s’est reposé sur la botte décidément toujours aussi solide de Jonny Wilkinson.



Jonny Wilkinson contre les Saracens à Twickenham le 28 avril 2013 (Olly Greenwood/AFP)

Symbole de la domination des équipes françaises, la petite tape de sir Jonny à son successeur en équipe d’Angleterre, s’excusant d’avoir passé un drop aussi décisif que difficile à exécuter, a achevé les Sarries.

On présente le Top 14 comme le meilleur championnat d’Europe, et cette finale entre deux clubs français est la consécration de sa puissance.

Depuis 2007 et la dernière victoire d’un club anglais, seules rivalisent les provinces irlandaises, au fonctionnement particulier, puisqu’elles représentent l’antichambre de la sélection nationale plus que de simples clubs.

Après un Tournoi des VI Nations où l’équipe de France a oscillé entre le médiocre et le franchement pathétique, ses clubs ont repris le flambeau avec brio.

Un championnat à la puissance financière sans équivalent

L’argent ne fait pas toute la réussite dans le sport professionnel, mais c’est un facteur non négligeable de la force du Top 14.

On constate que sur les 10 clubs européens les plus riches, 8 sont issus du Top 14. Il est également étonnant de voir que Lyon, club de Pro D2, dispose quasiment du même budget que les Saracens, demi-finalistes de H Cup !



Comparatif du budget des clubs européens (Dominique Clère/Rue89)

Et il faut aller chercher loin pour trouver les clubs irlandais, aux budgets ne dépassant pas les 10 millions d’euros.

Un écart parlant auquel s’ajoute la question du salary cap. Celui-ci existe également en Top 14, mais là ou la Ligue nationale (LNR) limite les clubs français à 9 millions d’euros cette saison, les clubs anglais sont limités à 5,35 millions d’euros…

Ce décalage est flagrant depuis 2008 et a tendance à s’accentuer. Inévitablement, il favorise l’exode des meilleurs joueurs britanniques vers la France.

L’Irlande, elle, s’était préservée grâce à une loi accordant un crédit d’impôt aux joueurs ayant effectué l’intégralité de leur carrière sur l’ile. Une brèche brisée avec la signature de Jonathan Sexton, l’ouvreur du Leinster, au Racing Metro la saison prochaine. Avec un salaire évoqué de 600 000 euros, difficile de refuser.

Cette attractivité permet également au Top 14 d’attirer des stars de l’hémisphère sud, comme Sitiveni Sivivatu, l’explosif ailier néo-zélandais de Clermont. Et cela ne devrait pas s’arrêter.

En s’alignant sur le championnat anglais dont les droits ont été acquis par BT pour environ 180 millions d’euros, la LNR a négocié à la hausse son contrat avec Canal +, le portant à 158 millions d’euros sur 5 ans. De quoi voir venir, et de quoi permettre également aux clubs français de continuer à s’armer.

Une supériorité physique proche de l’hémisphère sud

S’armer, c’est le terme. Car dans des demi-finales où le jeu est par nature plus cadenassé, les deux équipes françaises ont affiché une supériorité physique évidente. Que ce soit dans les rucks, dans les enchaînements ou en mêlée, Toulon et Clermont ont dominé leur adversaire.

Rarement en Europe, je n’ai vu des enchaînements avec des plaquages et des contacts aussi claquants que lors de ces deux demi-finales. Une impression d’hémisphère sud se dégageait de ces matches : Clermont jouerait la Nouvelle-Zélande et Toulon aurait eu plutôt tendance à plagier les Springboks.



Sitiveni Sivivatu face au Munster le 27 avril 2013 (Pascal Guyot/AFP)

Une supériorité physique rendue possible par les effectifs importants des clubs français, qui, pour les plus gros budgets, peuvent aligner deux équipes de haut niveau. Cette possibilité de faire tourner leurs joueurs leur permet, à l’approche des phases finales, d’avoir leurs meilleurs éléments qui atteignent leur pic de forme.

En plus, Clermont et Toulon alignent nombre de joueurs de l’hémisphère sud, qui ne sont plus sélectionnables pour leur équipe nationale en jouant en Europe, et qui voient donc leur saison allégée avec comme unique ambition de faire briller leur club.

Des techniciens de très grande qualité

Le Top 14 peut aussi se prévaloir de la présence de techniciens de haut niveau. Ces demi-finales ont vu à l’œuvre deux maîtres dans l’art du rugby, aux stratégies différentes.

Vern Cotter a qualifié l’ASM en restant fidèle à ses préceptes de rugby total, impliquant l’intégralité de son équipe pour faire vivre le ballon, tandis que Bernard Laporte a fait triompher le RCT sur un registre plus physique.

Il est sorti victorieux d’une confrontation avec un club anglais en s’appuyant une base toute britannique : occupation du terrain, engagement physique et jeu minimaliste. Une partition réalisée avec talent par les Varois.

Et des techniciens de qualité, le Top 14 en regorge, que ce soit avec des rénovateurs du jeu comme Marc Delpoux ou Fabien Galthié, ou encore le gourou du Stade Toulousain, Guy Novès.

Les équipes anglaises, depuis les années glorieuses de Clive Woodward, ont du mal à trouver des techniciens de même niveau.

Les clubs français ont une identité culturelle forte

La culture de club a toujours été forte dans le rugby français. Alors que le premier championnat anglais date de 1987, le premier Brennus a été attribué en 1892.

De cette spécificité découle la puissance actuelle du Top 14, dont les clubs ont souvent été la vitrine d’une ville et d’une entreprise locale, l’ASM en est le parfait exemple.

Avec le professionnalisme, la culture d’entreprise s’est renforcée et les clubs sont dirigés par des gestionnaires conscients du potentiel commercial de ce sport.

Alors que les clubs britanniques jouent dans le feutré, avec l’image d’un sport encore élitiste, des stades souvent champêtres et exigus, le Top 14 a choisi la voix de l’expansion économique, avec des enceintes toujours plus grandes et des recrues de prestige.

Cet élan fait du Top 14 le championnat majeur, mais cela se fait au détriment du rugby français.



Julien Bonnaire et François Trinh-Duc à Cardiff en mars 2012 (Franck Fife/AFP)

Une réussite préjudiciable aux joueurs français

Lors de ces demi-finales, l’équipe clermontoise n’alignait que 7 joueurs français au coup d’envoi, tandis que Toulon faisait pire, avec seulement 4 joueurs français…

La force actuelle des clubs du Top 14 est paradoxalement une faiblesse qui fait vaciller le rugby français. Au regard de la composition de ses principales équipes, il est facile de comprendre l’échec récent de l’équipe de France, puisque on ne retrouve que peu de joueurs français titulaires dans les grands clubs du Top 14.

Avec une économie qui devrait continuer à progresser et l’arrivée de stars comme Jonathan Sexton, la tendance pourrait s’accentuer. Malgré la mise en place du système de JIFF qui obligera les clubs à avoir 60% de joueurs issus de la formation à partir de la saison 2013-2014, le nombre de recrues étrangères ne devrait pas baisser.

La réussite du Top 14 rappelle celle de la Premier League anglaise de football, dont le championnat attractif a fortement pénalisé l’équipe nationale.

La France du rugby a choisi la même option et cette saison, en apparaissent les conséquences criantes.
 
Dernière édition par un modérateur:

pouett

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Question pourquoi ouvrir un sujet dont la conclusion est connu de tout le monde est depuis longtemps ? :D ( même avant que cela se produise pour certain devin ,gourou )
 

TanaUmaga

Bannis
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Eusebio Cafarelli

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Question pourquoi ouvrir un sujet dont la conclusion est connu de tout le monde est depuis longtemps ? :D ( même avant que cela se produise pour certain devin ,gourou )

Le tableau rappelle quand même que nous avons le 11eme budget et que le chiffre 11 est plus près du chiffre 13 que du chiffre 7.

Je trouve ça moyennement rassurant à moyen terme surtout quand je constate que le promu grenoblois est déjà plus gras que nous et que Lyon, toujours en proD2 est également plus gras que nous...

La recrue de l'année prochaine, j'aimerai bien que ça soit un sponsor.:cool:
 

deca66

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Je trouve ça moyennement rassurant à moyen terme surtout quand je constate que le promu grenoblois est déjà plus gras que nous et que Lyon, toujours en proD2 est également plus gras que nous...

Oui, c'est bien le point qui fait craindre pour l'avenir de l'USAP...
 
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